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❝ Play with fire ❞ ft. Natasha

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Rhaenyra Targaryen
MILF
the realm's delight

Rhaenyra Targaryen


Pronom irl : Elle
Pièces d'or : 0
Messages : 41
Univers : House of the Dragon
Avatar : Emma D'Arcy
Statut civil : Mariée (peut-être)
Monde de résidence : Gwendalavir
J'ai traversé le Léthé depuis : Quelques mois

   


play with fire

ft. @Natasha Romanoff

◊ ◊ ◊

La fatigue tire les traits de la princesse Targaryenne depuis quelques semaines. Elle a, par le passé, donné naissance à cinq fils et pensait connaitre tout les secrets de la maternité. Elle s'est lourdement trompée et le réalise chaque jour.
Lorsqu'elle est arrivée dans ce monde, Rhaenyra portait encore en elle son dernier enfant. Les premiers temps, la solitude était revenue comme une vieille amie alors que l'absence de ses fils et de Daemon lui pesait. La présence d'Alicent n'avait pas suffi. Son amie d'enfance et elle avaient été séparées par bien trop de choses pour qu'elle ne puisse se reposer sur elle et qu'elle accepte de laisser tomber sa garde en sa présence. Elle était restée fière et distante. Car comment pardonner les affronts et les insultes subies ? L'une comme l'autre s'étaient faites trop de mal, s'étaient trahies et s'étaient laissées être séparées par les hommes dans leurs vies. Par Viserys, par Otto, par Daemon, par leurs enfants... Rien ne semblait capable de rapprocher à nouveau les deux femmes.

Rien sauf Visenya.

La naissance de son enfant dans une contrée étrangère avait poussé Rhaenyra à se tourner vers la seule personne en qui elle pouvait avoir confiance, la seule personne qu'elle connaissait vraiment : Alicent Hightower. La douleur, la peur de connaitre le même sort que sa mère et celle de perdre l'enfant avaient fait tomber ses barrières et ouvert la porte à quelques confidences.
Depuis, la solitude semble avoir été comblée par leur amitié et par la fatigue que sa fille provoque en elle. À la différence de ses précédents enfants, Rhaenyra insiste pour prendre soin elle-même de l'enfant, cherchant inconsciemment à combler l'absence de ces autres enfants.

L'enfant pleure dans les bras de sa mère et elle la berce, longeant les couloirs de Cair Paravel. D'une main, elle caresse le fin duvet de cheveux argentés que sa fille a hérité de ses parents, elle lui chuchote quelques mots pour la rassurer, pour l'apaiser.

« — Muña kesīr iksis, prononce-t-elle dans un Haut Valyrien parfait. »
(Mother is here.)

Son corps se balance doucement à chacun de ses pas, elle serre sa fille contre elle. Les nourrices et Livia, sa suivante, ont tenté de la convaincre de laisser Visenya dans la nurserie pour aller se reposer pendant qu'elles l'endorment mais elle a refusé. Elle tient à faire cela elle-même, refuse de confier sa fille plus de quelques instants à quiconque. Livia a su gagner sa confiance mais les nourrices sont une autre chose. Elle les connait à peine et se refuse à leur accorder sa confiance. Pas ici, dans ces lieux qu'elle connait à peine. Au Donjon Rouge, elle aurait agi autrement car elle était l'héritière du trône, la fille du roi mais ici, elle ne porte le titre de princesse que pour les apparences et n'a aucun réel pouvoir. Elle n'est personne.
Rhaenyra passe la porte du château et se retrouve dans la cour où l'agitation est à son comble. Les chevaux entrent et sortent en passant sous les remparts, les discussions vont bon train, les cris aussi et au lieu de faire crier un peu plus le bébé dans ses bras, elle se tait soudainement. Est-ce l'air frais ou la présence d'autant de monde qui la rassure.
Lorsqu'elle était dans le ventre de sa mère, elle a eu l'habitude d'entendre le son de ses frères, la voix de son père et désormais, elle n'en a plus aucun, désormais, il n'y a qu'elle, sa mère et Alicent. Le changement est brutal pour le bébé mais la princesse ne le réalise pas. Elle ne réalise pas à quel point son enfant peut partager son sentiment de solitude.

La princesse traverse la cour pour trouver les jardins du château où se promène dames et enfants. Le lieu est animé mais moins bruyant mais cela ne semble pas déranger Visenya qu'elle continue de bercer contre elle, sa tête sur son épaule. Combien de temps s'écoule encore durant lequel Rhaenyra marche avec sa fille ? Peut-être une demi-heure, peut-être moins. Mais l'enfant trouve le sommeil et la mère se détend, s'approche d'un banc où une jeune femme rousse est assise. Elle l'a aperçu à plusieurs reprises dans le château, à la suite de la reine Lucy. Elle lui a toujours semblé... Déplacée ? Il y a quelque chose à propos d'elle qui a intrigué Rhaenyra mais elle n'a jamais pris le temps de le relever davantage, trop occupée par ses propres inquiétudes sur l'avenir et sa situation au sein du château.

« — Do you mind some company, my lady? »

La Targaryen laisse un sourire étirer les traits de son visage, effacer un peu la fatigue alors qu'elle prend place, qu'elle tourne un peu la tête vers le bébé pour s'assurer qu'elle ne se réveille pas puis son regard d'améthyste se repose sur la rouquine.

« — I don't remember us being properly introduced. You're Queen Lucy's lady-in-waiting, aren't you? »

(c) oxymort

Natasha Romanoff

Natasha Romanoff


Pronom irl : elle
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Univers : Marvel comics (fin Tales of suspens #104)
Avatar : Scarlett Johansson
Statut civil : le bordel
Métier : justicière
Monde de résidence : Harlan
J'ai traversé le Léthé depuis : plus d'un an

   

Tous ceux qui connaissaient l’espionne, peu importe comment, s’accordaient sur une chose : elle n’avait confiance en personne. Ce n’était pas entièrement vrai, mais Natasha admettait que la liste des personnes en qui elle avait confiance, entièrement, tout le temps et partout pouvait tenir, si elle écrivait gros, sur la paume d’une seule de ses petites mains. Tout était une  question de contexte, mais elle devait admettre qu’un duo de femmes s’accordant des titres sans leurs royaumes et qui trimballaient un putain de dragon n’était pas son premier choix en matière de confiance à accorder. La gentillesse se rendait, logique de Pevensie, mais justement : pas la sienne. Lucy accordait sa confiance sur de la bonne volonté et l’idée inébranlable que tout le monde pouvait être bon, Natasha ne pouvait s’empêcher d’envisager le pire, comme un coup d’état à grand coup de dragon. Et là, la gentillesse aurait beaucoup valoir beaucoup, rôtirait qui s’opposerait à un putain de dragon. Elle avait vu beaucoup de choses au cours de sa trop longue vie, mais un dragon ? C’était à en faire pâlir tous les mutants métamorphes de jalousie. Il fallait reconnaitre que la créature ne manquait pas d’allure et qu’il devait être plus facile de s’imposer avec un tel monstre, sans mentionner non plus mener une guerre.
Pour toutes ces raisons, et aussi parce qu’elle était curieuse, Natasha s’intéressait de près à Lady Targaryen et son amie Hightower. Rhaenyra remuait un brouhaha infernal où qu’elle passait, d’un côté parce que les nourrices s’exaspéraient de son refus catégorique de leur confier sa petite Visenya, de l’autre parce que les enfants, particulièrement les bébés, suscitaient un intérêt particulier que Natasha ne partageait pas, ni ne comprenait. Elle savait le simuler, s’extasier comme les autres sur un nouveau-né qui dont le physique était plus proche de celui de la patate que de celui de l’être humain, mais elle ne savait déjà pas comment s’y prendre avec un de vingt ans, qui avait au moins le mérite de comprendre ce qu’elle disait. Elle comprenait l’intérêt du cycle de la vie, la beauté de l’innocence, qu’elle s’employait à préserver… de loin. Traquer la Red Room était sa part du marché et quelle place pour l’amour maternel dans tout ce bordel ? Aucune. Elle le savait et pensait également, dans cette mesure, que sa stérilité était un cadeau. Pas le temps pour ces conneries, ni la possibilité de se soucier de quoi que ce soit d’autre que le travail. La dernière fois qu’elle s’était souciée d’un gosse, elle avait fini explosée sur le pavé de Washington D.C. Ses plus grandes faiblesses se débrouillaient très bien sans elle, alors elle se les permettait, sans plus.
Bien sûr, qu’elle ne s’y tenait pas. Sinon, elle ne reviendrait pas systématiquement ici pour veiller sur Lucy et l’entrainer, mais elle était trop têtue pour apprendre de ses erreurs. Sinon, elle n’aurait pas été sauver son fils, ne se soucierait pas de cette Yelena si fragile, ni n’aurait accepté de faire équipe avec Inej. Mais le moment n’était pas à la mise en lumière de ses échecs !

D’assez loin pour ne pas être remarquée, elle avait suivi Lady Targaryen jusqu’aux jardins où couraient joyeusement les enfants sous la surveillance aiguisée de leur mère ou d’une servante. Natasha attendit quelques minutes, constata que Rhaenyra ne se décidait pas à rentrer malgré la fraicheur de l’air puis sortit à son tour dans les jardins, trop agités à son gout. Elle n’aimait pas ce brouhaha constant, préférait de loin l’isolement des passages secrets et de la pièce interdite d’accès où elle entrainait Lucy tous les matins. Mais soit, elle ne pouvait pas y passer son temps, car son travail consistait aussi à se montrer et à faire bonne figure. Ça, à la rigueur, elle avait l’habitude, même si elle n’avait pas eu à le faire depuis un bon moment. Elle rejeta ses cheveux trop longs à son gout – mais c’était celui de la Cour, et s’il plaisait à la Cour... – par-dessus son épaule et ouvrit un livre. Elle était patiente, n’avait pas d’urgence, sinon plus tard dans la journée rendre visite aux quelques filles qu’elle avait amenées ici avec Inej. Comme prévu, Rhaenyra finit par venir la rejoindre. Incertain, mais prévisible, car elles étaient toutes deux reconnues à la Cour en leurs différentes qualités : Natasha comme dame de compagnie de la reine Lucy, Rhaenyra comme son invitée personnelle. Pourtant, comme le soulignait cette dernière, elles n’avaient jamais été présentées, quand il aurait été son rôle, entre autres, d’aider Rhaenyra à s’habituer à la vie du château. Quelle mauvaise noble ne faisait-elle pas.

« Please ! »

Natasha referma son livre sur ses genoux et se décala sur le banc. Elle sourit en admirant le visage endormi du poupon, puis rigola doucement, sans moquerie, pour répondre à Rhaenyra :

« I’d rather be considered a friend. Lucy’s kindness got me there, but titles still feel a little… off. I’m Rebecca. You’re lady Rhaenyra, if I’m not mistaken. My apologies, I should have come to you sooner. I’ve heard of you and your daughter. You seem way nicer than how the nannies describe you. » Elle rigola de nouveau. « Aren’t you tired, raising your daughter on your own ? That’s why nannies are for. » Elle enleva sa cape et la passa sur les épaules de Rhaenyra. « I mean no offense, but you do look tired, and tiredness often means you’re cold too. »