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lately I've been dressed for revenge (ft. Zeus)

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Héra

Héra


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Le siège de son mari lui sied plutôt bien. Oh, bien sûr, elle l'a modifié au fur et à mesure des années où il était absent et elle, ici, à mener sa guerre ; mais il n'en reste pas moins celui qu'il a pris comme sien, qu'il a élevé au rang de "siège ultime" juste en posant son royal popotin dessus. C'est un peu près tout ce qu'il a fait après la chute des Titans, d'ailleurs. S'asseoir, clamer qu'il est le roi, faire des actes pour le prouver, et le reste du temps... Aller voir ailleurs si sa femme n'y est pas. Combien de temps est-il resté fidèle à Héra ? Un temps ridicule, après des siècles de mariage. Elle a conçu le mariage pour qu'il dure toute une vie ; quand c'est la bonne personne, il est censé être éternel, même après la mort il s'agit de rester fidèle à cette personne. Elle y tient à toutes les valeurs qu'elle a insufflé dans l'acte du mariage, mais lui... Comme tant d'autres choses, il a fait jaillir un éclair et rien n'est resté.

Aujourd'hui, les mortels se marient et se divorcent tout aussi vite, prétendent trouver l'amour à chaque coin de rue et les aimer éternellement sauf qu'ils les trompent à la première distraction. Elle les a déjà entendu dire qu'ils ont été fait à l'image des Dieux, c'est un mensonge. Si quelqu'un les a forgé à leur image, c'est Zeus. Certainement car c'est lui qui a engendré certaines lignées, d'ailleurs. Elle pense amèrement à cela, à toutes les fois où elle a pu le voir aller ailleurs, où elle a pu voir les marques sur son corps ou encore sentir une odeur si différente de la sienne.

Sa main se serre autour de l'accoudoir de son siège. Quelle idiote tu fais, de l'inviter alors que tu t'installes sur son trône. Pourtant, un plaisir malsain s'est emparé d'elle quand elle a entendu ses espions lui dire qu'un homme qui fait jaillir des éclairs a été vu, qu'il empeste l'alcool plus que de raison. Elle a su que c'est son mari qu'ils ont trouvé, alors, elle lui a envoyé une invitation. Elle qui a été sans lui pendant des années... Et qui n'a pas éprouvé le réel manque de ce qui aurait dû être l'homme de sa vie. Non. S'éloigner de lui n'a fait qu'attiser la haine et amplifier la guerre au sein de l'Olympe. Toute personne qui n'est pas avec elle, est contre elle. Et il est dangereux de subir la colère d'Héra. Héra qui est la déesse du mariage et de la famille, qui incarne la douceur et la gentillesse... Et la jalousie maladive d'une femme qui n'a vécu que dans l'ombre de son homme.

Pendant un instant, ses yeux deviennent rouges, signe de sa colère, mais elle se maîtrise. Elle entend les pas, elle sent presque déjà la présence de Zeus, l'électricité dans l'air. Assise sur le siège de celui qu'elle méprise à présent, habillée de sa robe dorée et de sa couronne. Oh, elle va lui montrer. Un sourire s'installe sur son visage. Un sourire cruel, démontrant qu'elle apprécie le chaos qu'elle a entretenu.

Alors, elle le voit. Beau comme au premier jour, elle ne peut le nier. Enfin, avec une dégaine un peu négligée, il a un peu vieilli mais il reste toujours Zeus, le charmeur de ces dames. Un peu près et elle retomberait sous sa coupe mais cette fois, elle ne peut que noter les mauvaises choses chez lui. Son attitude. Son regard. Ses cheveux qu'il passe toujours trop de temps à chouchouter, comme si c'était tout ce qui comptait. Sa présence qui a trop souvent été ressentie comme une absence au sein de leur famille. Elle lui offre un grand sourire amère.

-Mon mari. Je vois que tu as bien reçu mon invitation. Je sais qu'il est compliqué de franchir le cratère mais je t'ai envoyé le meilleur magicien que j'avais à disposition. Enfin. Tu es chanceux d'avoir réussi à passer, si ce n'était mon ordre... Tu aurais été bien embêté, dit-elle de son ton mielleux, celui qu'elle employait quand il faisait semblant de l'aimer et elle, de le pardonner. Elle se lève de son trône et descend quelques marches, fière comme un paon, majestueuse comme elle ne l'a plus été depuis longtemps. Je t'ai invité pour te dire de ne plus jamais remettre les pieds ici. N'interviens pas dans cette guerre. Retourne charmer toutes les mortelles que tu le désires, de toute façon, tu ne t'en es jamais soucié. Mais ils finiront par mourir, si ce n'est pas par ma main, cela sera au moins sous mes ordres. Ainsi, tu es averti.
Zeus
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La reine Héra... La reine Héra... OH BAH MERDE ALORS. Pas merde dans le sens "merde j'ai une femme", plus dans le genre "merde, moi qui pensais qu'elle serait heureuse de s'être débarrassée de moi." Pourquoi venait-elle le chercher au fin fond de sa retraite simpliste ? Okay, pas vraiment par choix, plus parce qu'il était tombé trop bas pour vivre autrement que simplement.
Il avait passé longtemps à regarder sous tous ses angles l'invitation de sa femme. Elle paraissait officielle, mais il commençait à avoir l'habitude des tours que ce monde se permettait, jouant même avec les dieux. Il était convaincu que ce monde était un Dieu plus ancien qu'eux, dont les pouvoirs et les limites étaient inconnues et par extension, impossible à contrer. Héra serait-elle telle qu'il l'avait connue, ou serait-ce là une autre version de sa femme qui, sans doute, le détesterait autant que la première? Il ne voyait pas comment, après tout ce qu'il lui avait fait vivre, elle pourrait ne pas le haïr au plus profond d'elle-même.

Une dernière fois, il attrapa la missive. Il la tenait du bout des doigts, comme si elle risquait de lui ronger la peau. Elle était à l'envers, mais Zeus ne s'en souciait guère. Il ne lisait pas ce qu'il y avait d'écrit sur le parchemin délicat, se contentait de le fixer d'un oeil vide, à se décider s'il irait ou non rejoindre celle qui avait écrit ce message.
Il irait, trancha-t-il enfin. Femme ou pas, reine ou pas, si une déesse requérait sa présence, la moindre des politesse voulait qu'il aille au moins s'enquérir de ce qu'elle lui voulait.
Il changea de vêtements pour se donner l'air moins misérable et déploya ses larges ailes, vola jusqu'à l'Olympe. Ce qui s'appelait comme tel ici bas. Ce qui avait été l'Olympe : l'Olympe sur lequel il régnait était un royaume beau et prospère, pas une triste montagne grisâtre jonchée ici et là de ruines ternes où se cachait des âmes discrètes dont la présence n'était qu'un ressenti.

"Eh beh. C'est plus gai dans un cimetière", grogna-t-il au messager de la reine qui l'accompagnait depuis qu'il l'avait trouvé.

Zeus se demandait jusqu'où l'aurait suivi son garde du corps inutile. Serait-il resté, l'aurait-il harcelé si Zeus avait refusé l'invitation ? Ou l'aurait-il suivi dans sa débauche si le roi s'était arrêté sur tous les bars du chemin pour arriver ivre mort ? À cette pensée, il regretta de ne pas y avoir pensé plus tôt. Son escorte silencieuse semblait avoir un balais dans le cul et être peu enclin à supporter l'exubérance de Zeus. Tu te fais vieux, t'aurais dû penser à l'emmerder. Ou peut être était-il tellement fatigué de se battre avec ses sujets, si énervé du manque de respect dont tout le monde avait fait preuve à son égard depuis si longtemps qu'il voulait juste boucler cette affaire au plus vite et trouver une autre ville où repartir incognito. Le plan paraissait bancal, mais faisable.

Il gravit la montagne jusqu'au sommet, où l'attendait sa femme. Grande, élancée, elle émanait d'une énergie menaçante que n'importe qui aurait pu interpréter comme du mépris et de la haine. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de la trouver magnifique. Et pour une autre raison, il aurait eu envie de l'énerver davantage : son discours n'avait ni queue ni tête. Zeus soupire, leva les yeux au ciel. Rien n'était pire que ces menaces tartinées d'hypocrisie mielleuse dont ils avaient le secret quand ils étaient tous les deux.

"Fais donc un résumé pour mon esprit un peu simple, veux-tu, chérie ? Tu m'as fait mander uniquement pour me dire de ne pas revenir ? Contre-productif, n'est ce pas?"

Il effaça en quelques pas la distance qui les séparait encore et se planta à quelques petits centimètres de son visage, un sourcil levé, l'air interrogateur. En réalité, il observait sa femme. Car cette Héra était sa femme. Toujours cette même beauté à la chaleur fanée par le temps, cet exactement déchirement qu'il refusait systématiquement de considérer comme étant son fait. Il n'avait jamais eu l'intention de mettre un pied ici. Il avait assez donné avec les ingrats. Cette pensée raviva une étincelle de colère au fond de ses yeux.

"N'y a-t-il pas autre chose ? Même nous, nous ne nous abaisserions pas à calculer qui a la plus grosse. Si j'avais voulu venir, je l'aurais fait depuis longtemps. Je n'aurais pas eu besoin de toi pour ça. Alors dis-moi, qu'est ce que je fous là, en réalité? "
Héra

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Non, elle ne peut imaginer aucun univers où ils auraient été heureux. Et, maintenant qu'elle y pense, si un jour on venait à lui raconter une chose si absurde, elle en serait profondément outrée. Comment peut-il exister une seule version correcte de Zeus avec tout ce qu'il a commis ? Sans parler du reste de sa famille ; ses bâtards, son frère Poséidon qui n'a pas toujours bonne réputation. Il n'y a que Hadès pour relever le niveau, son cher Hadès... Oh, à son souvenir, son cœur se réchauffe. Héra est bien heureuse qu'il ait trouvé Perspéhone, mais toujours peinée de ne pas avoir eu la chance d'être à ses côtés. Elle l'a aimé - l'aime toujours un peu, bien que l'amour ait été caché par l'amertume des années aux côtés du roi des dieux. Mais elle a tiré un trait sur lui, comme sur bien d'autres choses. Et elle a encore eu la débilité de convoquer la personne qui lui a fait renoncer à tant de choses auxquelles elle croyait. Les choses pour lesquelles elle est déesse.

Pourquoi est-ce que je m'inflige ça ? ne cesse-t-elle de se demander. Pour la même raison qu'elle est restée avec lui, qu'elle l'a fait revenir dans la maison familiale encore et encore. Parce que dans le fond, il subsiste une petite partie d'elle qui veut que l'amour subsiste toujours. Sauf qu'actuellement, le reste de sa personne est rongé par sa vengeance, par sa haine et le sentiment du pouvoir. Personne pour ne résister à son pouvoir ultime, personne qui n'ose la contester, lui rappeler qu'elle n'est que la femme de Zeus. Sans elle, il n'aurait même pas été foutu de s'habiller. Parce qu'elle les a sauvé en intervenant dans ses jugements. Mais personne ne s'en est soucié. Car elle n'était que Héra. Ce n'est plus ce qu'ils pensent à présent.

Pourquoi voit-elle, pendant un mince instant, la déesse lit dans ses yeux quelque chose qui est entre l'admiration et l'émerveillement... Bien vite remplacé par sa vieille tête de con frustré. Ah, là c'est mieux. Là, elle peut le détester pleinement. Quand elle voit cet air, elle se rappelle des disputes, des cris et des pleurs. De temps en temps, après l'orage, il y a eu des moments de tendresse ; il y a eu les baisers, les froissements des draps dans le lit, les quelques mots murmurés à l'oreille. Mais les souvenirs ne sont pas suffisants pour réparer leur relation. En fait, ils ne l'ont jamais été. Elle a juste prétendu, et lui aussi.

La blonde fronce les sourcils un instant. Il marque un point. Elle aurait tout aussi bien pu lui marquer sur le bout de parchemin de ne pas pointer du bout du nez à l'Olympe, ça lui aurait épargné de la salive. Elle le laisse se rapprocher, sent la tension qui se crée suite à la proximité entre eux. Une attirance et une répulsion à la fois. Une danse compliquée dont ils ont appris chaque mouvement, bien que parfois ils trébuchent, parce que de temps en temps, la raison disparait. Elle a un rire jaune en l'entendant parler du concours de qui a la plus grosse. C'est vraiment lui qui lui fait une réflexion à ce sujet ? Pardon ? A son tour, elle arque un sourcil.

-Tu t'entends quand tu parles, parfois ? Toi qui as toujours voulu le plus impressionnant des sièges, la meilleure des armes, le plus de succès à ton compteur ? demande-t-elle ironiquement avant de secouer la tête dans un petit soupir. Mais tu as raison. Je devais aussi m'assurer qu'il s'agissait bien de toi et pas d'une pâle copie ou que sais-je encore. Ensuite... elle prend une pause.

Elle sait comment se rendre la tâche plus facile. Comment la plupart des hommes font pour faire des choses horribles aux femmes. Un sourire malsain se glisse sur son visage alors que ses doigts se glissent autour de la mâchoire du brun, serrent celle-ci alors que ses lèvres frôlent les siennes, murmurent contre celles-ci. A présent, il n'est plus un être vivant, plus un dieu, plus rien. Il n'est qu'un objet. Et les objets ne peuvent pas la contrarier, pas riposter contre ses attaques.

-Je voulais que tu vois ce siège qui était le tien mais qui est dorénavant à moi, que tu vois que tout ce que tu as construit a été détruit par mes mains. Je voulais que tu me vois, mon amour, parce que la prochaine fois que nous nous verrons, je te tuerai. Je ferais ça rapidement, comparé à la lente torture que tu m'as infligée toutes ces années, finit-elle par dire.
Zeus
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Zeus devait avoir un côté masochiste. Il ne protesta pas contre la fureur d'Hera ou ses longs doigts fins serrés si étroitement sur son visage qu'elle aurait brisé les os de n'importe quel mortel. Sans parvenir à comprendre pourquoi, il admirait son audace. Presque, la voir si agressive le soulageait. Même si la haine n'était pas dans son caractère, il l'avait rarement vu aussi vivante et déterminée, ces derniers temps. Il ne pouvait s'empêcher d'envier sa combativité et sa volonté, même tournées contre lui.
Il faisait sans doute un peu pitié, incapable comme il l'était de savoir si c'était pour lui ou pour elle qu'il était ravi de la voir s'animer autant. Pour lui, de l'attention qu'elle lui portait quand il n'aurait mérité que son indifférence, qu'il aurait moins bien supportée que des menaces. Pour elle, car depuis si longtemps, elle était presque éteinte à ses côtés. Alors, même pour de la haine, ce n'était pas un mal que de la voir revivre. Jusqu'à la mort il voudrait la sentir vivante et motivée. Certes, elle n'était pas heureuse, il avait cessé de lui inspirer le bonheur des siècles et des siècles plus tôt, mais émancipée de lui, elle se construisait autrement.
Cette pensée le révolta aussitôt. Émancipée de lui!? Jamais il ne parviendrait à l'abandonner, même si elle ne demandait que ça. Le Dieu était égoïste et immature. La fureur de sa femme le faisait trop frémir pour qu'il accepte de la saluer d'un geste de la main et de prendre congé. Il voulait qu'elle le haïsse, qu'elle le traque jusqu'au bout du monde pour assouvir sa soif de vengeance. L'ardeur malsaine qui déformait sa femme l'excitait, lui donnait envie de continuer à la provoquer pour voir jusqu'où elle irait dans ses menaces, voir si elle serait capable de les transformer en actes. Et ses lèvres, si près des siennes. Il rêvait de les embrasser sauvagement, peut-être même parce qu'il savait très bien qu'il se mangerait la baffe de sa longue vie, ou pire. Il voulait continuer à l'entendre piétiner son égo et le menacer de mort pendant des heures.
Il n'aurait pas cette chance, il le savait. Quelques secondes s'écoulèrent pendant lesquelles on n'entendait plus que la respiration bruyante de Zeus. Il rompit finalement le silence avec un rire clair, pas du tout adapté à la situation.

"Héra."

Il posa une main froide comme l'orage sur la joue dorée de sa femme, laissa son pouce la caresser délicatement. Il aurait tout donné pour pouvoir continuer à fixer ses grands yeux emprunts de colère.

"Bonne chance. Pour l'Olympe. Régner sur des abrutis incapables n'était déjà pas un plaisir, alors sur les ruines de leur souvenir ? Que vas-tu faire ? Les massacrer encore davantage ou tout essayer pour reconstruire l'endroit ? Tu ferais de ton mieux j'en suis sûr, jusqu'à ce que tout le monde et le temps et l'usure aient raison de ta volonté de bien faire, si ta haine pour moi te permet encore ça. Jusqu'à ce que tu aies trop dérivé pour à la fois te reconnaître et retourner en arrière. Bonne chance. Quant à ma mort"

Il rigola plus doucement, arracha d'un geste sec la main qui lui tenait le visage et recula d'un demi pas. Il s'inclina et baisa la main de sa femme.

"S'il y a une main de laquelle j'accepterais mourir, ça serait bien de la tienne."

Il se redressa. Le visage d'Hera était l'image qu'il voudrait emporter dans la mort, s'il avait le choix. D'une manière ou d'une autre, elle était la seule qui toujours était restée à ses côtés quand tous avaient tenté de le manipuler. Elle n'avait jamais tenté de lui imposer si bassement sa volonté et il lui en était reconnaissant (il ne l'avouerait jamais), malgré ce qu'il avait fait de son bon coeur.
Ici ? Que lui restait-il de plus à faire ? Il ne voulait plus de l'Olympe et Héra plus de lui. Il serait probablement trop ivre quand Héra viendrait le chercher pour lui trancher la tête. Ou cette perspective lui donnerait-elle envie de remonter la pente, pour livrer contre sa femme un dernier combat à mort ?

"Après ce jour, traque moi à travers tous les mondes", ordonna-t-il d'un ton froid et sans appel. "Je vous attendrai ma chère, si c'est là ce que vous désirez ; que nous nous déchirions comme nous avons assassiné nos parents avant nous. Alors peut-être, l'issue de ce combat donnera un sens à qui l'aura remporté. N'était ce pas l'espoir fou que nous entretenions alors ?"

Du bout des lèvres, il effleura tendrement celles de sa femme.
Héra

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Le plus désolant dans ce tourbillon de sentiments qu'elle ressent pour Zeus, c'est que sa haine n'est qu'égale à son amour pour lui. Les deux s'entremêlent, mène une danse complexe dans le cœur de Héra. La colère a pris légèrement le dessus, il a choisi la musique sur laquelle la haine et l'amour danseraient, mais cela ne change rien au fait que les deux vivent une telle osmose que soudainement, si proche de lui, elle est moins persuadée de vouloir le tuer. Cependant, si elle avait réellement voulu se débarrasser de lui le plus vite possible, elle l'aurait tué présentement et elle n'aurait plus eu à se soucier de son mari, quelque part dans la nature, à fourrer sa queue dans l'importe quel trou. Elle aurait pu le tuer sans même salir ses mains. Elle aurait pu faire tout ça et plus encore, mais... Mais il ne serait pas devant lui, alors. Elle ne pourrait pas le toucher, sentir sa mâchoire entre ses doigts, son souffle qui se mélange au sien alors qu'elle sent presque l'électricité dans l'air. Elle ne pourrait pas non plus le menacer.

Cependant, le laisser en vie la force à se poser des questions encore et encore. Notamment des "Et si ?" qu'elle a trop imaginé au cours des millénaires, des "Si seulement" qui se sont perdus entre les verres d'alcool et les cigarettes. Le fait est que tuer Zeus mettrait fin à toutes ces questions, tout son malheur et tout son bonheur à la fois. Parce qu'une fois mort, que ferait-elle ? Oh, elle veut continuer à régner sur l'Olympe. Mais quant au reste ? Elle ne créera jamais une famille avec personne d'autre, ni ne se glissera dans d'autres draps. Il ne lui resterait que son siège et sa guerre éternelle. Mais elle a la sensation que depuis le début, ils allaient vers cette fin. Mais ce destin semble plus acceptable que de rester chez elle, à pleurer encore et encore. Plutôt crier de colère que pleurer.

Le rire la surprend. Elle arque un sourcil, bien que le mécontentement soit visible sur le visage de la blonde. Elle n'est pas outrée par ses paroles, mais révoltée. Un royaume correspond à son roi, non ? On ne peut pas dire que ce dernier ait été particulièrement brillant ces derniers siècles. S'il avait tenu bon, s'il avait fait preuve de dignité et tenu ses promesses, l'Olympe aurait pu rester superbe. Chaque Dieu aurait pu garder de sa splendeur. Tout aurait pu être parfait... sans Zeus. Sans celui qui a aboli le règne des Titans pour imposer le sien, ne laissant le choix à personne.

Après ce jour, traque moi à travers tous les mondes. Un sourire vorace apparait sur son visage suite à l'entente de ses mots. Il se fout vraiment de sa gueule, n'est-ce pas ? Il embrasse sa main, se montre presque digne, lui ordonne de la traquer en tout lieu. Il l'attendra pour cet ultime combat... Maintenant, c'est à elle d'éclater de rire. Celui-ci résonne dans les décombres de l'Olympe alors que sa couronne s'agite autant que son corps ne sursaute à chaque rire. Cet éclat de rire semble si réel et venir du cœur que pendant un instant, on pourrait croire que cette blague prend fin et qu'ils reprendront leur vie bien tranquille. Que ce n'est qu'un accident de parcours, deux amants qui se sont perdus pour mieux se retrouver. Mais quand elle le regarde de nouveau, il n'en n'est rien. Ses yeux renvoient presque des flammes et il est aisé de comprendre, à présent, pourquoi Arès est le Dieu de la Guerre. Il ne tient rien de Zeus, mais tout d'Héra.

-Maintenant que je t'annonce ta mort, tu comptes m'attendre, alors que tu ne m'attendais pas quand je te disais que je t'aimais ? demanda-t-elle sans attendre une réponse, papillonnant des paupières. La guerre n'a jamais pris fin, elle a juste changé. Quand la guerre contre les Titans a été finie, tu as été en guerre avec tout l'Olympe mais au lieu d'user de ton éclair, tu as juste usé des mots et du pouvoir symbolique que tu avais. Quant au reste... Qui t'a autorisé à me toucher, à bouger ma main ? Ne suis-je pas la seule autorité royale ? Ne dois-tu pas m'obéir ? les mots claquent contre sa langue, sont murmurés mais pourtant autoritaires.

Cette rencontre a vite perdu de son sens, remarque-t-elle. Mais elle est reine et elle fera ce qu'elle voudra de lui, comme il l'a toujours fait d'elle ; et il la provoque grandement en ayant son visage si prêt. Alors la déesse plaque ses lèvres contre celles de son mari avec ardeur, elle retrouve son corps contre le sien. Et de nouveau, les deux se mélangent : amour et haine. Désir et répulsion. Elle veut le sentir autant qu'elle veut le tuer, et elle veut l'épargner autant qu'elle veut le traquer. Piégée dans son tourment qui a toujours été le sien, pauvre petite Héra, elle prend plaisir à goûter à ce baiser, à passer sa main dans sa tignasse foncée tout en se dégoûtant elle-même de sa faiblesse. Avec force, elle met fin au baiser, alors que son corps en veut plus. Et peut-être que celui-ci aura droit à cette satisfaction, si son égo d'abord est comblé. Elle tourne alors le dos à Zeus, escalade les marches jusqu'à son trône, s'y installe plus fièrement que jamais. Alors, elle pose ses mains sur les accoudoirs et croise ses jambes sous sa robe dorée, son regard bleuté qui examine le dieu.

-Alors, t'agenouilleras-tu devant ta seule et unique reine, Zeus ? et face à cette question, non ne semble pas être une réponse acceptable pour Héra.
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Jusque là, Zeus avait vu les choses presque comme un jeu. La colère d'Hera lui avait parue si légitime, mais si tempérée, retenue, comme sils jouaient tous les deux à qui serait le plus toxic, le plus sournois, qu'il s'en était irrité, un peu, mais surtout amusé. La joie, le dépit. Jamais Hera ne l'avait lassé, lui inspirant toujours quelque chose de différent. Et malgré tout ce qu'il lui avait fait subir avec les siècles, il n'avait jamais douté de son amour pour elle. Ce soir-là pourtant, pour la première fois de leur très longue existence, elle parvint à le brusquer. Pas à lui faire prendre conscience des conséquences de ses comportements, ça elle avait déjà réussi, quelques fois, même si ça n'avait jamais eu d'impact sur lui, mais à le brusquer, le fermer d'un coup sec, le rendre parfaitement hermétique à toute conversation. Il voulut lui rire au nez, la foudroyer sur place pour ne plus jamais avoir à entendre des allégations pareilles. Il n'arrivait même plus à savoir ce qu'elle lui reprochait. D'être un tyran ? D'avoir essayé de régner sans trop de violence ? Il aurait pu penser que les propos de sa femme manquaient de cohérence à cause de la haine qu'il lui inspirait, qu'elle lui jetait au visage tout ce qu'il lui venait à l'esprit, mais il était si furieux qu'il devenait sourd à toute raison.
Comment reconnaître l'autorité d'une femme qui prônait la guerre ouverte et le bain de sang ? Ou ne comprenait-il rien ? En étaient-ils arrivés à un tel niveau de haine mutuelle qu'ils déformaient tout ce qu'ils entendaient de l'autre ? Zeus ne se posait pas la question, trop obsédé par l'affront qu'elle faisait de lui reprocher d'avoir privilégier le dialogue. Oui, il était persuadé d'avoir été un bon roi, d'avoir fait de son mieux. L'air crépita d'un coup sec et toujours, il se demanderait s'il n'aurait pas foudroyé sa femme sur place si elle ne l'avait pas embrassé d'abord. Il s'était rendu incapable d'entendre, presque ne voyait-il plus Hera devant lui, mais la douceur de ses lèvres le coupèrent, quelques secondes, de la haine viscérale qui bouillonnait au creux de son ventre. Elle lui inspirait trop de choses. Pour leur bien à tous les deux, il fallait que Zeus s'en aille et ne revienne jamais.

Il lui dévora la bouche comme si elle lui avait manquée sans même penser à s'en vouloir. Il était impulsif, dispersé, incapable de rester plus longtemps sur la haine qu'elle lui inspirait. Masochiste donc, de sentir cette haine se changer en désir quand il constata qu'elle tenait à ce point, presque trop littéralement, son égo par les couilles. Il voulait se sentir méprisé et piétiné, mais se sentir exister à ses yeux, faire vibrer son esprit vide qui depuis si longtemps peinait à ressentir quoique ce soit. Il le niait toujours, mais sa femme était son point d'ancrage avec la réalité, la seule voix qu'il entendait, même de très loin, quand ses pensées égocentriques le traînaient dans ce monde si particulier où il vivait seul, complètement déconnecté de tout, jusqu'à la réalité. Et en cet instant, elle lui rappelait pourquoi il vivait encore : même s'ils se détestaient, il existait parce qu'Hera vivait et se souciait encore de lui. Le contraire lui paraissait impossible : vivre sans elle, sans ses émotions pour agiter son coeur figé par le temps ? Non. Il était si toxique pour elle, mais comme une sangsue, il s'accaparait sa vie parce qu'il en avait besoin. Il n'était qu'un parasite.
Elle dut s'en rendre compte, car elle finit par le rejeter. Hera laissa son époux là, pantelant et hagard, pour aller s'asseoir sur le trône de l'Olympe. Ce rejet, si s'en était vraiment un, détruisait l'étincelle de vie qui l'avait animé jusque là. Sa femme l'avait haï, désiré, mais que ferait-il maintenant, si elle lui demandait de prendre congé ? Il n'en fût rien. La voix forte de sa femme le ramena sur l'instant présent et il fixa sa silhouette lumineuse, aveuglante. S'il refusait de répondre, le séquestrerait-elle jusqu'à ce qu'il cède ? La possibilité lui arracha un rire. Il ne savait même pas ce qu'il devait répondre, considérant cette idée. Il rejoignit le pied du trône et en effet, plia un genou qu'il posa au sol pour poser une main sur son genou à elle.

"Hera. Votre Majesté. Ma Reine."

Il eut une idée on ne pouvait plus odieuse. Il ne voulait pas qu'Hera, satisfaite d'avoir obtenue ce qu'elle voulait, l'ignore et continue sa vie. Même s'il partait et qu'elle venait le traquer, il désirait si violemment que ce moment là ne s'arrête jamais qu'il préférait entretenir sa haine pour qu'elle continue de le tourmenter. Parce qu'elle le lui rendrait bien, il ne méritait pas mieux que sa colère, pas alors qu'il entendait contester son règne et remuer le couteau dans la plaie après des siècles de mariage désastreux.

"Depuis le jour de notre mariage, je reconnais votre autorité. Par ce simple qui ne saurait être brisé par des siècles de discordes, je ne reconnaîtrai jamais d'autre reine même s'il m'en prenait l'envie. Depuis ce jour, en temps que Reine, vous avez mon éternelle fidélité. D'autres circonstances m'auraient apporté d'autres allégeances, mais en mon absence, l'Olympe est à vous, même si cela ne me plaisait guère. Je vous conseillerai simplement de ne pas le déduire davantage, ces ruines sont déjà de trop. "

Il se releva et lui tourna le dos, comme pour s'en aller.
Héra

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Univers : Lore Olympus (épisode 128)
Avatar : Blake Lively
Statut civil : mariée à Zeus depuis trop longtemps
Métier : reine de l'Olympe, créatrice d'une guerre entre les Dieux et les demi-dieux ; bientôt les mortels aussi
Monde de résidence : La Terre Brûlée (Mont de l'Olympe)
J'ai traversé le Léthé depuis : six ans
Niveau & vitesse de rp : entre 200 et 1 000 mots (rarement plus), team escargot

   
A la fin, elle ne sait plus qui elle déteste le plus entre Zeus ou elle-même. Pourquoi a-t-elle été le chercher ? Pourquoi est-ce que l'embrasser est si satisfaisant alors que ses lèvres n'ont jamais été totalement à elle, alors qu'il les a usées contre d'autres femmes ? Elle se répète l'idée de le traiter comme il l'a fait, le considérer comme un objet. Rien de plus, rien de moins. Mais elle en est incapable quand les souvenirs viennent se mélanger à sa haine et sa tristesse, quand les bons et mauvais moments s'entremêlent. Il y a trop de passif entre eux pour simplement le voir comme quelque chose qu'elle peut posséder et exposer aux autres. Et en vérité, si elle avait rien que pour elle un objet tel que son mari, elle ne l'exposerait à personne. Elle le garderait précieusement pour ses yeux, pour son corps. Sa possessivité reprendrait le dessus sur tout le reste. Pourtant, elle se détache de lui, le libère. Tout tourne autour de lui, c'en est insupportable, elle ressent le besoin d'affirmer qu'elle est la seule maîtresse des lieux et d'elle-même. Bien qu'elle doute de ce dernier point ; a-t-elle seulement déjà été maîtresse d'elle-même depuis son mariage avec Zeus ? N'a-t-elle pas toujours agi dans son intérêt à lui, et le peu qu'elle s'est rebellée, ne l'a-t-elle pas fait pour qu'il la remarque ?

Rha, ce cercle vicieux dont elle n'arrivera jamais à sortir. Même quand la blonde se détache de lui et qu'elle veut prouver son autorité, elle a conscience que c'est dans le simple but d'exister pour lui. De lui provoquer une quelconque réaction, tant que celle-ci la force à le détester un peu plus ─ le détester autant que l'aimer, malgré toute sa volonté à ne plus vouloir ressentir un sentiment amoureux à son encontre. Du haut de son trône elle peut prétendre tout ce qu'elle veut, mais en son for intérieur, elle sait que rien ne sera jamais suffisant. Ils ont joué à des jeux bien trop violents, et maintenant qu'elle a libéré sa propre violence, elle n'en sera pas libérée. Elle creusera deux tombes pour eux et cela est la seule fin dont elle a envie. S'ils n'ont pas pu apprendre à vivre ensemble, alors, mourront-ils au moins ensemble.

Et la fureur refait surface au discours de son idiot de mari. Elle a envie de lui hurler que c'est un menteur ; qu'il n'a jamais été fidèle, qu'il se sentira toujours supérieur à elle, qu'il... les mots lui manquent. Ses doigts se crispent sur les accoudoirs du siège. Il arrive toujours à la faire sortir de ses gonds et le pire c'est qu'elle marche en plein dedans à chaque fois. Elle n'est pas plus mature que son mari, finalement. Alors elle repousse sa main sur son genou, les yeux qui commencent à virer au rouge. C'est une si petite chose dans l'amont de provocations et de trahisons qu'il lui a déjà fait, mais elle ne veut plus rien laisser passer. Refuse de lui voir tourner le dos.

Puis, soudainement, elle comprend. Elle comprend ce qu'il a toujours fait et fera toujours ; se donner un plus grand rôle quand on pourrait très bien se passer de lui. Alors que sa femme pourrait se rendre compte que sa présence n'est rien de plus qu'un obstacle dans sa vie. Un obstacle persistant, certes, mais rien de plus que quelque chose qu'elle peut renverser. Cette fois, elle ne se lève pas. Elle se remet correctement et ses yeux redeviennent bleus. Il n'est plus question de tomber dans son piège.

-Tout compte fait, je ne veux rien de toi. Ni ta prétendue fidélité, encore moins ton allégeance. Je suis attristée d'avoir mis autant de temps à voir que je n'ai pas besoin de toi, et plus que ça... Maintenant, je réalise que ton existence n'est pas plus préoccupante que celle d'un insecte. Vas-t'en, Zeus, j'en ai fini avec toi, dit-elle sèchement.

Pourtant, les mots lui écrabouillent le cœur, elle sent son estomac qui se tord. Elle ne pouvait pas réellement faire ses adieux à son mari ; pas le premier homme qu'elle a aimé, mais bien le dernier. Mais c'est ce qu'elle fait, parce que maintenant, elle sait qu'il n'existe que parce qu'elle lui donne de l'attention. Alors, elle se lève du trône et à son tour lui tourne le dos, fait les premiers pas vers ses appartements.
Zeus
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Chaque pas lui coûtait davantage que le précédent, comme si quelque chose dans l'air ou le sol lui hurlait de ne pas continuer. Il voulait se retourner, voir le visage de sa femme s'illuminer comme si elle était heureuse de le revoir. Quelque chose de simple et de naturel, pour tellement contre-instinctif et innaccesible aux dieux. Il semblait qu'il n'y avait qu'Euphrosine pour éprouver ce sentiment. Apres tout, chaque Dieu ou déesse ne vivait pas pour lui-même : ils organisaient, avec plus ou moins de soin, existence des mortels. Penser à soi détournait du regard. Il en était la preuve vivante, son règne était un désastre, mais le bonheur ? C'était trop prétentieux, même pour lui qui faisait référence. Sa vie consistait à s'oublier et à oublier Héra, il n'existait aucun monde dans lequel ils se regarderaient avec un sourire heureux. Ils auraient dû le voir venir : le bonheur ne serait jamais leur et l'excitation de leurs débuts n'avait pu empêcher leur mensonge de s'effondrer, morceau par morceau.
Cependant, il pensait sincèrement qu'Héra était une meilleure reine qu'il n'était roi. Il ne l'aurait jamais avoué sans tenter de la faire réagir, mais si elle réussissait à se départir de sa haine, elle serait une reine digne et intègre. Comme il n'était qu'un enfoiré, bien sûr qu'il la poussait de l'autre côté comme pour lui prouver qu'elle avait besoin de lui. Si leur marriage avait été deux milles ans moins long, peut-être aurait-elle pu, tourner la page, mais Zeus était persuadé qu'ils ne pourraient jamais se quitter, qu'elle le veuille ou non. Lui pour sûr ne le souhaitait pas, parce qu'il était en autre une sangsue qui vivait aux dépends de sa femme. Elle ? Malgré son  prétendu détachement, elle ne pouvait pas passer en cinq minutes de la haine absolue à l'indifférence. La frontière avec l'amour était plus mince et il se figea sur place en l'écoutant s'éloigner. Il bouillonait autant de rage que d'envie pour elle et ne saurait supporter ce statuquo. Elle non plus, probablement. Elle ne faisait sans doute que prétendre, c'était plus facile maintenant qu'il lui tournait le dos. Elle n'avait qu'à faire pareil.
Il grogna et retourna sur ses pas. Zeus était impulsif, désirant. Était-ce pour ça qu'Héra le snobait autant ? Parce qu'elle avait compris qu'il ne quitterait pas les lieux insatisfait ? Le tourmenter n'était que justice après ce qu'il lui avait fait subir des siècles durant, mais ce n'était pas pour autant que son caractère de chien accepterait ça sans rien faire. Il retrouva sa femme et l'arrêta en posant une main sur sa taille.

"On n'en restera jamais là et tu le sais aussi bien que moi."

Il glissa son bras autour d'elle, estima déjà miraculeux de ne pas avoir pris le retour de sa fureur en pleine face. Essayait-elle de prouver qu'elle ne le considérait plus assez pour le détester, comme s'il ne méritait même pas son énergie ? C'était mal connaître le forceur qu'était son mari. Il décida de tenter sa chance et la serra plus que de raison contre son torse. Elle le rendait fou, s'il ne l'était pas déjà assez. L'odeur de ses cheveux, la chaleur de son corps. Ah ! Encore un moment qu'il aurait préféré figer. Ce n'était qu'une question de secondes avant qu'elle ne réplique, d'une manière ou d'une autre, alors il entretint l'instant présent en s'expliquant davantage :

"On a déjà donné dans l'ignorance, et où en sommes-nous ? Pas plus avancés. Notre mariage est trop long pour ça, ni toi ni moi n'arriverons à oublier l'autre. Il n'y aurait pas de prochaine fois, si tu veux, alors finissons-en ce soir. Si c'est la haine que tu choisis sur l'amour et que tu ne souhaites que ma mort, autant ne pas laisser traîner. Et si tu ne veux plus te battre, je reviendrais pour toi, parce que l'indifférence n'est pas pour nous. Pas davantage que le bonheur. Il nous reste la haine et l'amour. Mais décide-toi, tu sais que c'est un choix qu'il te faudra faire tôt ou tard. Pourquoi pas maintenant ? "
Héra

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Au fur et à mesure des années, des siècles, le monde a cessé d'exister aux yeux de Héra. Elle a arrêté de se soucier des humains, des autres divinités, des créatures. Elle n'a plus fait attention aux mariages, ni aux familles des autres ; où en tout cas, elle n'a vu que le négatif. N'a vu que les dégâts de Zeus sur leur famille, sur elle, puis a blâmé toutes ces femmes, leur a fait payer au centuple ce qu'elle n'a jamais pu faire payer à son mari. Elle a cessé de voir le reste du monde pour ne voir que le dieu, lui et encore lui. Même lorsqu'il était absent, elle ne regardait qu'après son retour. Quand elle est arrivée parmi ces mondes étranges, elle a cherché après lui. Et vu qu'elle ne savait plus à quoi le monde ressemblait, elle a juste décidé d'en faire ce à quoi elle a pensé à toutes ses années. La destruction, la haine, le chaos, la mort. L'esprit trop souvent embrumé par l'alcool qui coulait à flot dans sa demeure à l'Olympe, pour combler le vide laissé par Hébé qui dort paisiblement, Arès qui s'occupe de ses propres affaires, Zeus dans un autre lit. Les soirs plus longs et toujours plus solitaires, les larmes qui coulaient silencieusement. Qui coulent toujours silencieusement, d'ailleurs. Car elle est Héra, reine des Dieux, et exploser comme elle voudrait le faire depuis tellement d'années serait incongru, mal vu. Parce qu'elle doit représenter la droiture, le respect, la tendresse et la sévérité en même temps. Quand pourrait-elle se permettre de se laisser tomber au sol, crier et pleurer toute l'eau de son corps ?

Pas aujourd'hui, en tout cas. Pas quand il revient à la charge et que le corps de son mari contre le sien l'électrifie et que pour la énième fois, tout se confond. Elle a envie de tout sauf de pleurer devant lui, il ne mérite plus ses larmes. A déjà assez pleuré pour son égocentrique de mari. Comme d'habitude, il parle pour eux. Ne se soucie aucunement de son avis à elle, ni de ce qu'elle ressent, tant qu'il peut avoir le dernier mot sur ce qu'ils éprouvent ensemble. Si elle pose ses mains sur les bras du brun, ce n'est que pour enfoncer ses ongles dans sa peau et bouger ses membres, puis la blonde se retourne et le confronte encore une fois. Une fois de plus qui sera vaine, elle craint.

-Ecoute toi, à continuer à me donner des ordres, à me forcer à choisir. Je ne suis plus ta femme, Zeus. J'en ai peut-être encore le titre mais tu n'as aucun droit sur moi, et tu n'aurais jamais dû en avoir. Je n'ai pas à choisir entre l'indifférence, l'amour ou la haine. Je n'ai pas à me décider maintenant. Tu ne m'as jamais laissée le choix ; le choix de t'épouser, de devenir reine, d'avoir des enfants, de partager ton lit quand aucune de tes amantes ne te tentait. Et je refuse d'encore subir ça. Reviens si c'est ton choix, et je te repousserai si j'en décide ainsi. Ou peut-être que ça sera à mon tour de jouer avec toi ? demande-t-elle avec un sourire en coin, cruel.

La blonde lâche son emprise des bras de Zeus et recule de quelques pas, remettant correctement sa longue chevelure. Ce n'est pas l'envie de jouer au même jeu vicieux que son mari qui lui manque, mais au moins, il sait à quoi s'attendre, lui. Il sait qu'il a le choix de partir maintenant et de revenir, d'assumer chacune de ses actions, bien qu'elle doute qu'assumer soit dans les capacités de son mari.

-Pour le reste, ton avis et tes permissions m'importent autant que le chant d'un criquet.
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