I'm waking up with a new fear but I know it'll wash away ↬ Alex

Wakako et ses putains de contrats qui vont un jour m’envoyer à la morgue. Je la retiens elle et ses missions de mercenaires. Oui, file récolter des informations, ma petite V, tu vas voir que ces infos sont aussi précieuses que ta vie, je ne risquerais pas la peau de ma meilleure merc. Argh. Je la retiens. Je ne serais pas entrain de me faire courser par un taré grimé comme un clown. Je devais me faire petite et juste enregistrer la ville, grappiller des informations à gauche et à droite des habitants et me barrer. C’était trop demander que pour une fois, une de mes missions ne tourne pas à la fusillade ? Je commence à me demander si c’était une bonne idée qu’on me fasse revenir à la vie. Je ne remercie pas l’idiot qui m’a ramené. J’étais bien dans le Cyberespace finalement. À croire que les morts ne peuvent pas le rester bien longtemps. J’hurle aux gens de se pousser pendant que je cours, certains me regardent éberlué comme s’ils n’avaient jamais vu quelqu’un courir pour sa vie, ou comme si plutôt ils en avaient trop l’habitude, d'autres comprennent qu’ils risquent d’être blessés s’ils restent dans le chemin et alors ils se décalent. Je me retourne, et il ne me lâche pas ce con. Un rire plus tard, il parvient à me trouer la peau avec une balle. Pas sûr qu’il ait visé l’endroit qu’il voulait, mais il est parvenu à toucher l’une de mes jambes. Forcément je vais courir beaucoup moins bien à cause de lui. Si je parviens à attraper un train pour retourner à Night City, il faudra que je songe à demander à Vik une modification de mon cyber-corps pour que je puisse me régénérer plus rapidement. Ça va trop lentement à mon goût. À croire que cette andouille a réussi à toucher un câble important dans ma jambe. A force de zigzaguer entre les gens, je finis par tourner dans une plus petite ruelle, moins de monde donc moins de risque de faire tuer quelqu’un au passage. Mais ça signifie qu'il a plus de chance de parvenir à me buter. Fuck me. Rapidement, j'arrive à bout de souffle. Je pourrais m’arrêter et lui en coller une, et je pourrais même lui trancher la gorge avec mes lames Mantis. Mais … Il faut faire profil bas ma petite V, m’a encore dit Wakako. À croire qu’elle vit dans ma tête elle aussi. Après, si je lui fout un coup de poing sur le nez, que je l’assomme bien et que je l’enferme dans cette grande poubelle, personne ne le saurait n’est-ce pas ?

Je devrais même faire ça tiens. Je me stop net, et dans son regard je vois qu’il ne s’y attendait pas. Il pensait tomber sur la pauvre petite pigeonne du quartier mais tant pis pour lui. Je ne vais pas me laisser trouer comme du gruyère parce que Wakako m’a demandé d’être discrète … Même si elle sait que je ne fais généralement pas dans la dentelle. La violence est ma meilleure amie depuis des lustres. Un sourire en coin s’affiche sur mon visage quand le premier coup de poing part se coller contre son nez. Un léger crac me fait bien comprendre que j’ai dû le lui casser. Mes coups s’enchaînent, et je ne me stoppe que quand il est à terre. Un coup d'œil me permet de voir qu’il respire toujours et qu’il va probablement regretter de s’être frotté à moi. Je l’attrape et le traîne contre le tas de sacs poubelle contre le container. Si quelqu’un le trouve, il pourra être emmené à l’hosto mais ce n’est clairement pas moi qui vais l’y conduire. J’ai aussi besoin d’un toubib, de mon toubib en particulier. En relevant la tête, je vois qu’il y a quelqu’un d’autre dans cette ruelle. ❝ Putain. ❞ soupire-je. C’est certain que cette femme m’a vu mettre la pâté à ce gars. Je ne vais même pas pouvoir me défendre, parce qu’elle vient du côté opposé de là où je viens. Elle n’a pas pu voir qu’il me coursait et elle va me prendre pour une tarée, pour une criminelle. Bon c’est ce que je suis de base, j’ai un cv aussi long que mon avenir dans les petits larcins et meurtres. Mais là, c’était de la légitime défense bordel. Je ferme les yeux en m’attendant presque à l’entendre hurler ou à appeler la police.