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Why would a sister say goodbye ? [Yelena Belova]

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Natasha Romanoff

Natasha Romanoff


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Why would a sister say goodbye ?
Yelena. Natasha avait un problème avec sa sœur : elle était morte. Elles étaient mortes, était une affirmation plus exacte et Natasha s’était assurée qu’il ne reste plus qu’une seule de chacune d’entre elles, que les clones que la Red Room leur avait prévus étaient morts, eux aussi, et que leurs maîtres ne pourraient plus les utiliser contre leur gré. Ursa avait raison : ils n’étaient pas dieu, leur seul droit aurait dû être de laisser les morts morts, pas de les recréer avec les souvenirs de leur choix pour en faire des pions toujours plus parfaits, sans l’humanité que leurs filles avaient réussi à conserver.
A cause de cet événement (entre autres), Natasha refusait de mourir : si elle devait mourir, elle voulait qu’on la laisse morte, qu’on brûle son corps et qu’on l’oublie, pas qu’on continue de l’utiliser comme une machine vivante sans âme et sans cœur. Elle avait laissé un clone de ses sœurs en vie pour relativement les mêmes raisons, pour que si elles voulaient vivre ou mourir, elles pouvaient continuer ou finir leur vie comme il le leur plairait.
Plus égoïstement, elle aimait savoir ses sœurs saines et sauves, alors quand elle avait aperçu la tignasse blonde de Yelena sur une caméra de surveillance, elle avait forcément pensé à deux choses : Yelena était encore en vie et c’était une bonne chose, mais était-ce réellement Yelena ? La Red Room leur collait au cul comme les puces à celui d’un chien errant et avoir fait exploser une partie de la Red Room ne signifiait pas pour autant qu’ils étaient finis pour de bon.
Or, quelque chose éveillait la curiosité de la rousse quand elle regardait cette Yelena. Quelque chose n’allait pas, dans la démarche, les vêtements, cette Yelena ne lui inspirait pas confiance (encore moins que celle qu’elle avait toujours connue et sa sœur était imprévisible). Une couverture, une autre elle ? Pas besoin d’aide pour se rappeler que ce monde n’aidait pas à y voir clair, où la fiction des uns était la réalité des autres, mais la réalité de Natasha autorisait déjà bien trop les doubles pour qu’elle ne se méfie pas davantage : la Red Room lui avait forcément survécu, avaient-ils une autre base où ils auraient mené les mêmes expérimentations ? Natasha pouvait-elle seulement se permettre de laisser cette Yelena en vie, si celle-ci n’était réellement que l’esclave qu’elle avait été éduquée à être ? Yelena n'accepterait jamais de revivre comme ça, mais Natasha n’avait pas assez d’éléments pour déterminer qui était cette fille alors elle se décida à faire ce qu’elle faisait de mieux : espionner.

Espionner sa sœur n’était pas exactement facile, parce qu’elles avaient été éduquées de la même manière. Si Natasha avait toujours été leur plus grande réussite, Yelena s’était longtemps fait un devoir de prouver qu’elle valait mieux que son aînée et elle n’avait pas fait du mauvais travail là-dessus.
Pourtant, celle que Natasha espionnait paraissait jeune, presque naïve ou désorientée. Rien pour appuyer ce ressenti, mais Natasha savait, depuis le temps, faire confiance à ses premiers instincts. La tuer serait plus simple sans doute, mais aux dernières nouvelles elle ne représentait aucun danger immédiat. Même si toutes les veuves noires pouvaient parfaitement attendre leur moment sans faire de vague, cette pauvre Yelena n’avait rien fait de près ou de loin pour déjà mériter de se faire fumer. Et si Natasha prenait cette décision sans fondement, uniquement basée sur le potentiel danger que Yelena représentait, elle ne vaudrait pas mieux que ceux qui se prétendaient leurs maîtres et l’honnêteté intellectuelle voudrait qu’elle se tire une balle juste après.
Elle avait d’autres choses à branler que de surveiller Yelena à longueur de journée, d’autant plus que percer sa sœur à jour était quelque chose qu’elle tenait à faire seule, sans l’insupportable petite voix moralisatrice de Clint par-dessus son épaule qui lui essaierait de la convaincre de s’en faire une amie. Tout le monde peut être sauvé, ce genre de discours. Il lui tenait toujours le même et elle n’avait pas envie de s’entretenir de vains espoirs. L’espoir était bon pour ceux qui cherchaient une raison de vivre, elle s’accrochait à sa raison de ne pas mourir à nouveau. Nuance.

Elle finit pourtant par faire quelque chose qui sonnait beaucoup trop comme quelque chose que Clint aurait pu proposer : aller voir Yelena, sauf qu’elle n’y allait pas que dans un esprit d’amour et de réunion de famille, si elle pouvait dire ça comme ça. Yelena, contrôlée par la Red Room, essayerait de la tuer tôt ou tard. Une visite et Natasha aurait la réponse qu’elle voulait le plus et ce rapidement.
Assise en tailleur sur le plan de travail, elle attendait le retour de sa sœur en bouffant tranquillement des mac&cheese trouvés dans un placard où il n’y avait presque que ça. La Red Room ne serait pas fière.

« Est-ce que tu bouffes vraiment que cette merde ? », demanda-t-elle en guise de bonjour en entendant la porte s’ouvrir.

Sa sœur savait probablement déjà qu’il y avait quelqu’un dans l’appartement, autant ne pas la laisser patauger dans un suspens qui n’apporterait rien d’autre qu’une tension supplémentaire et inutile.

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Yelena Belova
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Yelena Belova


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Chaque jour qui passe, elle maudit ce lieu. Comme si revenir après cinq ans d'absence n'est pas suffisant, elle subit en plus un changement de monde. Et ce message stupide. Retrouver quels éclats, gros abruti ? Quand tu te fous dans la merde, tu t'en sors seul. Pas besoin d'enlever des gens de leur réalité. Surtout quand elle avait enfin décidé d'avancer. Mais le fait de se retrouver dans ce foutu univers, sans un seul point de repère, ça l'a fait revenir à cette même crise identitaire : qui est Yelena Belova ? Que peut-elle faire et ne pas faire ? Comment la différencier de Natasha Romanoff ? Par sa tenue, ses capacités - impossible, leurs capacités sont identiques -, son allure, son groupe ? Un groupe. Quelle idée ridicule. Elle ne pourra jamais travailler en groupe, on ne lui a pas appris. La Red Room leur a appris à travailler ensemble, c'est vrai, mais pas à tenir chacune à la vie de l'autre. Pour travailler dans une vraie équipe, il faut apprendre à s'ouvrir, à apprécier l'autre, à lui faire confiance, et ça... Elle n'est pas prête. Et elle se demande comment sa soeur a pu y arriver. Au final, tout se rapporte à cette question : comment Natasha a fait ? Mais elle n'est pas la rousse. Elle n'est même pas vraiment Yelena Belova. Elle est le produit d'une guerre interminable. Et à son goût, elle n'est pas encore un produit assez défectueux.

Dans l'attente de savoir la grande réponse à la question qui vaut des millions, la blonde a décidé de ne pas agir. Quitte à ignorer quel code elle doit suivre, quelle morale, elle préfère ne rien faire et avoir un semblant de vie normale. Un peu comme celle qu'elle aurait voulu avoir entre deux affrontements avec Kate Bishop. En cet instant, elle aurait même aimé avoir la brune présente ici, au moins ça lui aurait permis de vérifier que ce qui se passe est réel, car il est sûr que Yelena n'aurait jamais imaginé une personne aussi têtue et embêtante dans le même espace-temps qu'elle. L'idée que ça soit une énième expérience de la Red Room la tiraille, et le pire, c'est qu'elle n'a rien ni personne pour le prouver. Et se mettre à espionner, ça viendrait à contredire sa décision de ne pas agir. Mais déjà quand elle était gosse, Yelena avait du mal à tenir en place. Alors des années plus tard, et avec une liberté fraîchement gagnée...

Rester sans rien faire est impossible. Cette affirmation est apparue alors qu'elle est sortie dans les rues de ce New York, pas le sien, mais qu'elle cartographie et apprend par cœur pour ne pas être surprise, pour repérer la moindre différence, la moindre chose bizarre. Tout aussi vite, elle a fait demi-tour vers son appartement. Mais elle a remarqué la couille dans le pâté avant même de passer la porte. Peut-être qu'elle n'est pas parano finalement et qu'il y a bien la Red Room à ses trousses encore une fois. Elle aurait dû cacher une arme avant l'entrée, bordel. Mais c'est pas grave : qui a besoin d'une arme quand on a été conçu pour en être une, de la tête aux pieds ?

La russe pas la porte de chez elle, aux aguets. Mais la voix qu'elle entend la fige pendant un instant. Elle a du mal à déglutir. Natasha. Elle a l'impression que sa poitrine est compressée, qu'elle va s'effondrer sur place. Mais Natasha est morte. Alors, c'est qu'on tente de la piéger. Elle se ressaisit et se dirige vers la cuisine en tentant d'avoir l'air le plus impassible possible, mais elle le sait : son regard la trahit. Y a cette tristesse qui se reflète, et qu'elle n'arrivera pas à cacher. C'est exactement là où elle est défectueuse, Yelena.

-Est-ce que t'es vraiment en train de critiquer mes choix de vie ? qu'elle demande rhétoriquement en gardant ses distances. Une part d'elle supplie pour continuer à entendre Natasha critiquer sa vie, ce qu'elle en a fait - encore une raillerie, un conseil pour survivre à ce monde de merde. Mais une autre part d'elle se bute à répéter ces mots : ta sœur est morte. La Red Room aurait pu trouver une meilleure idée que ça pour me rallier à leur cause. Plutôt crever que redevenir leur pantin, finit-elle par dire.

D'un geste rapide, elle se roule au sol et s'empare d'un flingue qu'elle a planqué, menaçant la rousse avec. C'est le moment de ne pas flancher. Ne pas laisser la part sentimentale gagner. C'est le moment d'être ce pourquoi elle a été entrainée : une tueuse sans scrupules. Mais si elle l'était vraiment, elle aurait tué Kate Bishop et Clint Barton sans hésiter un seul instant. Elle n'aurait même pas tenté de sauver Kate alors qu'elle était avec celui qu'elle considérait comme son ennemi.

-Ne rends pas les choses encore plus compliquées, qu'elle murmure dans l'espoir qu'un miracle se produise.
Natasha Romanoff

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Why would a sister say goodbye ?
« Je t’en prie, presse cette détente. »

Natasha haussa un sourcil amusé puis se remit à manger. Au cas où il lui aurait resté un doute, il s’était maintenant envolé : cette Yelena n’était pas sa sœur, du moins pas telle qu’elle l’avait connue. Mais elle n’avait pas non plus l’air d’être manipulée par leurs maîtres. Pas parce qu’elle l’affirmait, mais parce que leurs clônes, tels que la Red Room les avait voulus, n’étaient que d’anciennes versions d’elles-mêmes, dociles et fonctionnelles. La blonde aurait dû essayer de la tuer, au moins en avoir la réelle intention, pas se comporter en victime. Celle qu’elle avait en face d’elle se défendait, rien de plus. Sa surprise n’aurait pas dû dégueuler la même incertitude et la même peur que celle d’une biche dans les phares d’une voiture. A ses yeux, il ne faisait aucun doute que Yelena ne tirerait pas.
Egoïstement, Natasha en fut presque déçue. Toujours pour les mêmes raisons, elle ne voulait pas mourir, mais puisqu’elle mourrait un jour, comme tout le monde, elle en venait à penser qu’une balle dans la tête était sans doute l’une des morts les plus douces auxquelles elle pouvait aspirer. Juste sa sœur et elle, pas abattue comme un chien au milieu de la rue après des mois à se planquer, traquée pour le simple crime d’exister. Et si la Red Room lui reprenait ses souvenirs et son humanité, sans Ursa pour lui sauver la mise, si elle n’était jamais consciente de son aversion pour ce qu’on lui ferait faire et subir, ne pouvait-elle pas mourir ce soir ?
Tire-la toi toute seule, ta putain de balle ? Non, bien sûr que non, elle n’arriverait probablement jamais à se suicider. Elle avait été faite pour survivre et tuer, sans que jamais son nom ne doive figurer sur la liste de ses victimes.

« Penses-tu vraiment que la Red Room tenterait quelque chose d’aussi pathétique ? Quand tu y penses, c’est voué à l’échec : tu ne reviendras jamais la queue entre les pattes, peu importe qui te le demande. Ils ne s’embarrasseraient pas tant de pincettes, pas quand une balle dans la tête fais aussi bien le travail. Plus efficace et moins cher de te refaire de la tête aux pieds que de venir te faire les yeux doux. Si j’étais vraiment là pour te ramener là-bas, je ne me serais pas pointée comme ça. Tu ne m’aurais jamais vu, ou que trop tard. Raisonner les traitres n’a jamais été au gout de la maison, tu le sais très bien. »

Et maintenant ? Bien, elle avait la confirmation que Yelena n’était pas vendue à la Red Room. Elle n’était venue que pour ça. A ce rythme, elle aurait pu se contenter d’envoyer un message, elle n’aurait pas eu à se déplacer. Elle n’aurait jamais fait ça, mais vous avez l’idée. La rousse ne pouvait pas partir non plus, pas encore, en se contentant d’un simple au revoir, merci pour la précision, bonne journée. Déjà, cette nouvelle version de Yelena l’intriguait énormément. Sa sœur semblait si jeune et fragile, trahissant une vie et une personne complètement différentes de son expérience personnelle, mais à quel point ?
Elle savait ce monde tordu, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de le constater directement. Aussi, elle ne bougerait pas tant que Yelena aurait une arme braquée sur elle. Natasha était certes persuadée qu’elle n’avait pas l’intention de tirer, mais l’émotion rendait les gens instables et Yelena était submergée par les siennes. Pas besoin d’être un génie pour réussir à le lire. Ironique donc, qu’elle soit venue là pour décider s’il fallait qu’elle tue sa sœur et que sa sœur se retrouve à essayer de savoir si elle devait tirer.

Natasha rigola et posa son assiette à moitié vide. Elles avaient l’air fines, à essayer de savoir qui était l’autre. Elle n’était pas sûre que Yelena ait compris qu’elle n’était pas la sœur qu’elle connaissait, elle jaugeait la blonde pour essayer de la comprendre sans avoir besoin de parler. Malgré tout, elle serait incapable de trop en apprendre sur cette nouvelle sœur sans s’exposer aussi, même si elle était déjà très transparente : très jeune, très sensible, très perturbée, trop attachée à la Natasha qu’elle avait connue. Partant de là, serait-elle seulement capable d’accepter une autre vérité que la sienne ? Rah. Ménager Yelena n’était pas dans ses habitudes, mais celle-ci avait déjà l’air d’être au bord des larmes ; pas certaine que la secouer davantage pour qu’elle se reprenne soit efficace.

« Les choses n’ont pas à être compliquées, tu sais. Elles sont différentes, moi aussi, toi aussi : question de point de vue. Inévitable ? De toute évidence. Mais ce n’est pas un drame non plus. Le changement est-il si dur à accepter que tu doives me tuer pour te complaire de l’image que tu avais de moi ? Si tu n’acceptes qu’une tombe et des souvenirs, effectivement on aura un problème. »

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Yelena Belova
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Pourquoi est-ce que la rousse se sent obligée de la mettre au défi ? Presser la détente. L'idée est à la fois douloureuse et libératrice. Le sang de sa soeur sur ses mains serait le seul sang qu'elle ne pourrait jamais totalement faire disparaitre et le souvenir la hanterait toute sa vie. Mais la savoir morte, incapable de faire quoique ce soit, comme Yelena le pensait... Ce serait quelque chose en moins à supporter. Arriver dans un nouveau monde est bien assez suffisant ainsi, il n'est pas nécessaire d'en plus rajouter une résurrection ou elle ne sait trop quoi. Tout ce qu'elle voit, c'est une vaine tentative de ralliement à la Red Room, ou au moins un obstacle sur son chemin. Elle s'est faite discrète jusqu'à présent mais il y a toujours un plus gros poisson. Si elle a été trouvée, elle ne sera jamais tranquille.

Plus honnêtement, elle souhaitait que ça arrive. Qu'on vienne troubler sa tranquillité, qu'on lui donne une unique raison de s'armer à nouveau et aller traquer des personnes. Mais Natasha n'était pas prévue. La blonde aurait dû tirer : pas de prise de risque, pas de distraction. Peu importe la vraie raison de pourquoi Natasha Romanoff est en train de manger un mac&cheese dans sa cuisine. Peu importe de si c'est vraiment celle qui a fait partie des Avengers, celle qui a pris soin d'elle durant son enfance, celle qui est morte pour faire revenir tout le monde sur Terre. Elle aurait dû tirer. Mais elle en est incapable. Elle aurait pu tuer n'importe qui, mais pas elle.

-Mais nous briser psychologiquement, ça ils savent faire. Utiliser une personne, petit à petit mais de façon significative, c'est dans leurs coutumes. Tout les moyens sont bons pour créer des excellentes Widows. Quitte à les briser os par os, dit-elle avec rancoeur et dégoût pour la Red Room, pour ce qu'elles ont subi. Sauf que Natasha a pu s'en sortir bien avant Yelena. Pas la même génération de Widows, pas les mêmes moyens de les manipuler. On a déjà des problèmes. Parce que tu agis comme elle, tu lui ressembles comme deux goutes d'eau, mais tu n'es pas ma soeur. Je vais baisser gentiment mon arme si ça peut te faire sentir mieux, mais je te permets pas de descendre mon stock de mac&cheese. Bordel, j'aurais presque préféré tomber sur Barton à ce stade, qu'elle grommelle en baissant son arme.

Si ses sentiments s'agitent, ce n'est pas pour autant qu'elle est dénuée de tout esprit d'analyse. Elle a bien vu que ce n'était pas vraiment sa Natasha. Sinon, elle aurait sifflé dès le début. Il n'y aurait pas eu d'altercation. Yelena aurait quand même tenté de la menacer et supposer que la Red Room a un lien avec le fait que Natasha est là alors qu'elle est censée être morte, mais elle aurait su qu'elles partageaient au moins les mêmes souvenirs d'enfance.

Là, la blonde se contente de se rapprocher de la table, prendre l'assiette et la mettre sur le plan de travail avec un air "Je fais toujours tout dans cette baraque". Elle analyse et évite en même temps la rousse. Elle ne veut pas savoir la vérité. Elle préférerait que son aînée s'en aille sans rien laisser derrière elle, si ce n'est un souvenir amer et une douleur au coeur. Mais les douleurs au coeur, elle commence à avoir l'habitude. Bientôt, elle sera immunisée contre celles-ci. Elle sera un peu plus comme Dreykov voulait qu'elle soit. Cette idée la répugne encore plus que toutes les autres - mais il y a ce désir de ne plus rien ressentir, de juste passer à côté des autres sans jamais se soucier de s'ils auront besoin d'aide. La Black Widow dont le monde avait besoin est morte et celle qui subsiste n'est pas prête à vivre sous la lumière. Avec des gestes désinvolte, elle range la cuisine, bien que chacun de ses mouvements soit calculé et retenu.

-Pourquoi être venue ici ? qu'elle finit par demander, une pointe de tristesse dans la voix. Parce que dans cette visite, elle ne voit que la cruauté de lui rappeler ce qu'elle n'a plu.
Natasha Romanoff

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Why would a sister say goodbye ?
« Les briser os par os » ? Natasha rigola légèrement devant l’ironie du choix des mots. Ce n’était pas la Red Room qui l’avait réduite en miettes. Elle avait mis la main sur son propre rapport d’autopsie, allez savoir pourquoi – la curiosité morbide ne suffisait même plus à justifier ses lectures – et savait parfaitement quels os Steven Rogers, Hydra Supreme, lui avait explosés d’un seul coup de bouclier, lesquels s’étaient fracturés, arrachés ou démis de leurs articulations à cause de la violence avec laquelle elle avait heurté le sol. A vrai dire, si elle avait pu survivre à une telle attaque, ça n’aurait été que grâce à ce que la Red Room avait fait d’elle.
Maintenant, grâce ou à cause d’eux, elle était encore debout. Ils étaient la raison précise pour laquelle elle avait encore des os. Ils les avaient reconstruits, gène par gène, cellule par cellule pour qu’elle redevienne le meilleur élément qu’elle avait été. Elle n’avait rien d’autre à leur souhaiter que d’aller se faire foutre, car la décence la plus minime aurait voulu qu’on foute la paix à son âme, mais décence et Red Room avaient toujours eu et auraient toujours du mal à s’accorder. Ironique donc, qu’ils soient à la fois la raison qui la poussait à vivre et qui lui donnait le plus envie de mourir.
Elle ne pouvait pas en vouloir à Yelena de la regarder autant de travers. Quelle qu’elle soit, Natasha lui avait fait la misère, à celle de son monde et à ses innombrables clones et avait aussi été celle d’elles deux qui avait été trouver l’autre. Cette Yelena ne lui avait rien demandé. Mais malgré ses regards noirs et sa très claire envie de fuite, la rousse ne pouvait plus la laisser seule, car Yelena se décomposait au même rythme que les secondes coulaient, en dépit de sa tentative pour faire bonne figure. Sa raison ne semblait avoir attendu qu’une seule occasion pour s’effondrer comme un château de cartes. Après tout, elles n’étaient pas grand-chose de plus, mais la jeune femme en face d’elle avait l’air particulièrement fragile et instable. La laisser en vie était un risque, bien sûr, mais aucune Yelena n’avait mauvais fond, elle voulait y croire.
« Va chez le psy, on se recapte un jour ou l’autre ? » Globalement, c’était l’idée que Natasha avait en tête, mais sa sœur chez le psy ? Come on. Quelque part, l’idée était drôle, mais leur éducation et leurs vies dépassaient les standards psychologiques. Peu importe la Red Room que la blonde avait connue, on ne lui apprenait certainement pas à vivre. Pas leurs vies au moins, mais à se fondre dans celles qui leur seraient utiles. Comment se construire après ça ? Natasha était à l’aise avec son passé, qui elle était et ce qu’elle faisait, détestait surtout qui l’avait amenée là et la manière dont ça avait été fait. Mais Yelena semblait en plein dans cette réflexion ; sans doute pas le moment opportun pour lui rentrer dedans avec la délicatesse d’une avalanche dans la gueule d’un passant, mais c’était aussi peut-être le seul avant que Yelena ne rebascule du côté obscur de la force.

« Je t’en rachèterai. Et je ne suis pas sûre que tu veuilles de Barton et de ses discours sur le sens du développement personnel et l’héroïsme. »

Là-dessus, il avait bien changé, lui aussi. From pigeon de service to tu deviens gentille parce que moi oui et que le rêve d’une vie c’est l’amour. Cendrillon ? Plait-il ? Elle résumait très grossièrement la situation et avec un ridicule à toute épreuve, mais à parodier, elle n’était pas loin de la vérité.

« Crois-le ou non, je suis là pour toi. Par toi aussi. Parce que la Red Room trouvera toujours le moyen de nous foutre le doute, ou de nous retourner les unes contre les autres. Tu es agitée, instable. Jeune aussi, ça saute aux yeux. La logique voudrait que je te foute une balle dans la tête avant que tu ne sombres dans la folie qui te guette. Qui servons-nous, si nous rentrons dans ce jeu-là ? »

Certes, elle était mal placée pour faire ce genre de sermon, elle qui n’était pas contre, quelques minutes plus tôt, de prendre une balle dans la tête pour enfin réussir à s’oublier. Si elle perdait son âme, elle ne pourrait plus haïr et serait, quelque part, davantage en paix. Bref.

« Alors oui, tu n’as pas complètement tort : je ne suis pas ta sœur, pas celle que tu as connue et ça ne servirait à rien de te mentir sur le pourquoi du comment je suis en vie, mais ils apprennent toujours de leurs erreurs et si j’ai été un échec tu peux être certaine qu’ils ne la referont pas deux fois et si j’ai pu te retrouver, ils y arriveront aussi et pas pour vider ton placard. Si tu veux me virer à coups de pieds au cul, promets-moi au moins que tu prendras soin de toi. »

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Yelena Belova
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Il resterait toujours en elle la trace de la Red Room. Elle ne serait jamais totalement confiante avec les autres, toute personne travaillant avec elle serait vu comme un potentiel traitre, un potentiel ennemi. La peur qui grouille en son sein, la peur qu'elle renie mais qu'elle sent à chaque fois qu'elle ferme les yeux, à chaque fois qu'elle prend le risque d'être vulnérable. Elle a bon prétendre être Yelena Belova, vouloir se dissocier de Black Widow, elle ne sera jamais rien de plus qu'un produit de la Red Room. Parfait. Loin d'être défaillant. Même si elle s'est libérée de l'emprise de Dreykov, l'éducation de celui-ci restera gravé dans ses os, dans une partie de son esprit qu'elle ne sera jamais capable d'atteindre parce qu'elle était inconsciente tout au long. Une partie d'elle désire changer ça pourtant et l'autre... L'autre craint toujours le pire. Pense à ces cinq années parties dans le vent, à la mort de Natasha et la vérité de Barton. Elle n'a pas été tuée, elle n'a aucune vengeance à assouvir, juste un deuil à faire. Et putain c'était compliqué ; fallait qu'on lui rajouter une autre Natasha ? Qui lui ressemble trait pour trait mais qui... Qui n'est pas elle.

Bordel, elle a soudainement envie d'avoir une amnésie. De totalement oublier qui elle a été, qui elle a connu. Partir de zéro. Est-ce qu'elle serait vraiment Yelena Belova, à ce moment-là ? Libérée du sang, des regrets et des crimes ? Libérée de ce lien, cet unique lien qu'elle a toujours eu avec Natasha ? Tu dois vraiment être désespérée pour penser ça, pauvre conne, qu'elle se dit pour elle-même alors qu'elle range son semblant de cuisine, alors qu'elle évite la présence de Natasha. Elle évite chaque foutu pincement de son coeur et le pire c'est qu'elle nourrit sa colère. C'est ça le souci de Yelena - enfin, si c'était le seul - : il y a un feu en elle que personne ne peut éteindre. Ça peut devenir une flammèche, mais il lui suffit d'un petit rien pour redevenir un feu de forêt. C'est pour ça que Dreykov a mieux fait de la soumettre chimiquement ─ les agents comme Yelena sont les meilleurs mais sont incontrôlables. Ils peuvent accomplir n'importe quoi pour leur cause. La blonde est dévouée une fois que son esprit n'est plus entravé, mais elle ne connait pas les limites.

-On servirait ce à quoi on a toujours servi : rajouter du chaos, répond-t-elle avant de se stopper dans ses mouvements, bloquée par les mots que prononcent la rousse. Prendre soin de moi ? C'est quoi cette idée de merde, tu t'es mis aux cours "bien-être, faites du yoga et mangez sainement en regardant des streams pour supporter des jeunes artistes" ? Tu crois que j'ai vraiment que ça à foutre, prendre soin de moi ? Regarde autour de toi. Je planque des armes partout, je mange des mac and cheese à chaque repas et tu sais quoi ? J'ai qu'une PUTAIN de fourchette. UNE. Et si tu me dis encore un truc à la con comme ça, je te jure, je vais t'enfoncer cette fourchette dans l’œil, finit-elle par dire en confrontant son ainée, en la regardant dans les yeux. Je vais pas te mettre à la porte. Mais si c'est pour réapparaitre dans ma vie et aussitôt en repartir, ne prends même pas la peine d'annoncer ton départ, ça sera moins pénible. Si tu songes à rester, je peux peut-être songer à acheter une seconde fourchette. Ainsi, on pourra s'entretuer avec le même équipement.
Natasha Romanoff

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Why would a sister say goodbye ?
Le chaos. Étranges notions subjectives qu'étaient l'ordre et le chaos, car elles dépendaient de tellement de facteurs extérieurs qu'elles qualifiaient une infinité de choses. Idéologiquement opposés, l'ordre et le chaos étaient souvent confondus, sous couvert de principes personnels et de points de vue aussi divers qu'il existait de sujets à étudier. Hydra, à tout hasard, prônait l'ordre par-dessus tout, mais bombardait tout ce qui leur tenait tête. Drôle de vision de l'ordre.
Natasha n'aimait pas, de toute manière, s'épuiser à trop réfléchir au sens des choses. Réfléchir pousser à espérer et désespérer en même temps et elle n'avait le temps pour n'y l'un, ni l'autre. Ni l'envie d'ailleurs, parce qu'elle était suffisamment désespérée sans ça, et que l'espoir rendait les gens cons, trop les poussait à croire et les croissances étaient une tare aveuglante qui poussait à toujours plus de chaos sous couvert d'ordre.

"Mamie essaie de bien faire, c'est pas gentil de dénigrer ainsi ses propositions", ricana-t-elle.

Elle l'avait assez poussée comme ça, revenir sur un terrain qu'elles maîtrisaient si facilement toutes les deux - l'ironie et la moquerie - serait sans doute plus facile à gérer pour Yelena que l'ingérence sérieuse de Natasha dans sa vie. Certes, elle ne serait jamais venue uniquement pour un spectacle d'humour basé sur la dérision mutuelle, mais Yelena se braquerait si elle continuait sur sa lancée. Oui, elle l'etait déjà peut-être un peu. Mais à choisir, la rousse préférait que sa soeur décompense ici et maintenant : si elle dégoupillait réellement, Natasha aurait moins de mal à l'empêcher de raser la ville à la bombe que le premier passant venu ou pire, une autre malade en herbe qui aurait tôt fait de l'encourager. D'accord, elle n'avait pas envie de se faire arracher les yeux à la fourchette, mais si ça devait arriver, elle aurait connu pire, n'est-ce pas?

"So long pour la balle que tu réservais, j'en déduis ?"

Elle rigola doucement, sans se satisfaire non plus de la situation. Peut-être aurait-elle dû davantage pousser sa soeur à bout, la forcer à se lâcher un bon coup plutôt que de laisser se calmer d'elle-même. Comme toute Widow, elle possédait un self control hors du commun, mais viendrait un moment où il ne suffirait plus à aider Yelena. Elle ne pouvait tout refouler, ni tout le temps.
En fait, et c'était un peu méchant, mais elle avait du mal à accepter cette nouvelle Yelena. La réaction était enfantine, mais Natasha voulait qu'on la reconnaisse, que ses proches soient ses proches, qu'ils arrêtent de la regarder comme si elle débarquait de nulle part. Sous quel prétexte leur réalité devait-elle être plus valide que la sienne ? Elle essayait de ne pas invalider la leur de la même manière, de ne pas les juger pour être eux mêmes, avec leurs vécus et leurs expériences, mais n'était-elle pas trop vieille pour tout reprendre à zéro ? Elle avait presque cent piges, plus l'âge pour se prendre la tête.
Bref. Elle haussa un sourcil.

"Je n'aurais besoin que d'une petite cuillère pour t'éclater, mais les fourchettes sont plus pratiques pour les macaroni. Je ne partirai pas si tu n'en as pas envie, c'est moi qui me suis pointée, pas le contraire. Parce que ton comportement, tout ce que tu es et que tu dégages... Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'on ne s'est jamais connues, et ? Est-ce qu'on doit s'ignorer, s'aimer, se haïr ?Je n'ai pas de réponse pour toi, ça serait trop simple, trop beau, un peu chiant. Je ne pense pas qu'on ait de réponse avant de se connaître. "

Elle lui tendit la main.

"Enchantée ? "

code by exordium.


Yelena Belova
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Peut-être qu'elle est une version instable des Widows ; peut-être qu'elle ne sera jamais comme Natasha a pu être en tant de Black Widow. Mais à présent, elle s'en fiche. Non seulement car il y a la rousse en face d'elle et qu'au moins ça lui enlève le poids de devoir prétendument l'égaler, mais aussi parce qu'elle a conscience de ses propres faiblesses. Que son esprit est fucked up de A à Z, qu'elle ne pourra jamais réellement se poser, qu'elle n'épargnera que trop rarement des vies pour qu'on la qualifie d'héroïne. Dans le fond, elle ne veut pas en être une, cela serait remettre en cause beaucoup trop de choses, ça serait créer une morale, mot qui n'existe pas tellement dans son cerveau, banni pendant des années. Y a pas de morale à la Red Room. Elle a tenté d'oublier qui elle est en se terrant dans cet appartement, en ignorant les problèmes de Harlan, mais quitte à être une arme, elle va leur montrer ce que les armes peuvent faire avec juste assez de conscience.

Mamie essaie de bien faire... Putain, elle est pas dans la merde si sa sœur a ce niveau d'humour. Yelena étouffe un rire désespéré et passe une main sur son visage après s'être époumonée pour l'engueuler et lui faire comprendre qu'aller bien, c'est un concept qu'elle ne connaitra jamais réellement. Il y aura certainement des moments où son esprit sera plus calme que d'autres, où elle aura cette sensation d'apaisement, mais ça ne sera jamais constant, jamais elle ne pourra se dire "oui, comme ça je suis heureuse, je prends soin de moi". De plus, elle est d'avis qu'il n'y a rien de mieux qu'une bonne douleur pour se rappeler qu'on est en vie.

-J'te réservais un javelot, mais j'avais qu'une balle sur moi. Plus facile à cacher, dit-elle avec un sourire carnassier. Mais quelle crâneuse, bordel. "Juste une cuillère pour t'éclater, gneuh gneun gneuh." Paie ta modestie, la grande sœur qui aurait dû montrer l'exemple. Et avec ses grandes paroles de sagesse... Elle croise les bras sur sa poitrine, son meilleur air blasé sur le visage. Elle est passée de la crise de nerfs à la lassitude en quelques minutes, c'en est effrayant ─ instable émotionnellement, disait-on. Elle saisit la main de son aînée avant de déplier l'autre et lui servir son meilleur doigt d'honneur. Dans tout les univers, t'es vraiment qu'une crâneuse.

Ça lui ferait une information inchangée, c'est bon à prendre. Nonchalamment, elle enlève donc ses chaussures qu'elle laisse trainer dans son appartement et part s'installer dans le canapé, les pieds sur la table basse, totalement affalée. Autant la mettre directement dans l'ambiance : Yelena qui prétend s'en foutre alors que ce n'est pas du tout le cas.

-Pourquoi m'avoir cherchée ?
Natasha Romanoff

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Crâneuse ? Hum. Yelena n'était pas la première à l'appeler de la sorte, ou quelque chose du genre. Elle ne s'en offusquait jamais, entre autre parce que le paraître était une force comme une autre dans ce qu'elle faisait et qu'il serait mal venu de prendre la mouche pour quelque chose d'aussi vrai. Crâneuse, prétentieuse, frimeuse... Elle avait depuis longtemps accepté qu'on la taquine avec ça, ou qu'on le lui reproche. Ça dépendait de qui. Venant de Yelena, l'expression sonnait autant comme une insulte que comme un compliment, d'une certaine manière, comme si c'était une bonne nouvelle. "Dans tous les univers" ; quelque chose à quoi s'identifier, une manière de reconnaître sa soeur chez cette inconnue qui squattait son appartement.
Natasha esquissa un sourire sincère, mais attristé, que Yelena ne pouvait remarquer parce qu'elle lui tournait maintenant le dos comme une ado rebelle. Mais sa petite soeur était plus désespérée que ça, elle n'avait ni l'âge ni l'éducation pour se complaire dans ce cliché de gamine mal dans sa peau. Passée cette apparence peu engageante mais vue et revue, le mal-être de la blonde était beaucoup plus profond et plus compliqué à aborder et à palier. Familier aussi, même si elle-même se vantait souvent d'avoir dépassé ces doutes existentiels des années et des années auparavant. La Red Room avait cette force : jamais elles ne dépasseraient vraiment les incertitudes et les failles que leurs désertions leur avaient laissées. Mais le paraître intervenait ici aussi, dans la place qu'elles laissaient au doute dans ce qu'elles extériorisaient, quand et avec qui. Et peu importait ce qu'elles acceptaient pour elles, leurs questions reviendraient toujours. Même Natasha, qui était la plupart du temps à l'aise avec qui elle était et d'où elle venait, se répétait régulièrement les mêmes questions, ressassait  les mêmes traumatismes. Jamais elles ne sauraient être complètement en paix, et c'était pour ça que la rousse se ferait toujours un devoir de traquer la Red Room et les exactions.
Elle ne chercha même pas à suivre Yelena, qui finira sans doute par essayer de lui coller une baffe (à défaut d'une balle) si elle voyait trop sa gueule qui semblait lui inspirer des émotions mitigées. Elle préféra rester en retrait, sachant que Yelena n'ignorerait pas sa présence longtemps. Elle restait une Widow, dressée à aller instinctivement chercher les informations qui lui manquaient et Natasha ne lui en avait pas donné plus que ça, même si le simple fait de se montrer était déjà de trop à ses yeux. Appuyée contre un mur, elle attendit patiemment que la curiosité de Yelena l'emporte sur son côté Dark Sasuke. Un large sourire satisfait se dessina sur son visage lorsque Yelena reprit la parole, même si la raison de sa présence n'avait rien d'amusant : Natasha était une crâneuse, n'est-ce pas ? Elle se réjouissait toujours de réussir à prédire ce que ferait sa soeur.

"Le monde d'où je viens était... Bouleversé. Hydra au pouvoir, la Red Room avait devant elle un boulevard pour faire ce qu'elle voulait, parce qu'elle n'était plus la priorité de personne, même plus la mienne. Toi, tu étais morte, que je croyais, jusqu'au jour où je suis morte aussi, en essayant comme une conne..." Elle ricana : "de sauver le monde de son traître numéro uno. Morte donc, mais à la seconde je me suis réveillée à des kilomètres de là, dans les nouveaux quartiers généraux de cette très chère Red Room. Parce que sa discrétion des dernières années devait la mener précisément ici, tapie dans l'ombre à attendre nos morts pour nous remplacer par des clones dont les souvenirs auraient été choisis avec soin pour que nous redevenions leurs parfaits pantins. J'ai tué tous nos clones, sauf un pour chacune d'entre nous à qui il a été rendu toute sa tête, et tu es partie de ton côté, je suis partie du mien quand la Red Room a explosé de nouveau. Mais tu connais la Red Room, plus compliquée à détruite que l'égo de Stark, aussi je me devais de vérifier qui tu étais, si elle n'avait pas persisté ici et si tu n'étais pas un énième de leur pantin, reproduit pour ses besoins."

Elle soupira et s'affala enfin à côté de sa sœur.

"C'est la version honnête de l'histoire, avant que tu te le demandes. Pas celle inventée pour me planquer derrière ou whatever. J'en aurais inventé une moins dramatique."

Natasha aurait aimé avoir quelque chose de plus jovial à raconter, mais rien dans leur existence ne pouvait être qualifié de jovial. Elles étaient faites pour s'asseoir sur un trône de cadavres, fin. Il existait juste un univers où elles avaient à vivre avec leur propre mort au compteur. Ce n'était qu'un nom de plus ; au pire, elles en changeraient.

"Tu n'es ni ma soeur ni un pantin. Alors dis-moi, quelle Yelena Belova es-tu, little one? "
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La situation n'est pas seulement frustrante mais aussi navrante. Yelena ne peut pas prétendre être la Widow la plus compliquée à déchiffrer, loin de là. Elle connait bien des autres femmes qui restent impassibles peu importe la situation, encore bien ancrées dans ce qu'elles ont appris, ce qu'on leur a imposé. De son côté, son instabilité ou plutôt son caractère désinvolte d'enfant boudeur est presque comme une marque de rébellion contre l'entièreté de sa vie, mais souvent ça va à son désavantage. Il est plus facile de savoir ses gestes, ses sentiments, comment anticiper ses réactions. Il faut donc survivre et obéir ou se rebeller et mourir plus rapidement. Aucun des deux ne la tente réellement, et souvent, elle est bloquée entre les deux ; elle n'a pas envie de mourir, c'est une certitude. De l'autre, elle ne veut plus obéir. Pourtant, elle continue à le faire, même sans s'en rendre compte.

C'est certainement pour ça que voir cette Natasha la révulse autant. Parce qu'elle incarne quelque chose qu'elle ne pourra jamais être. Elle n'arrive pas à lire en elle comme dans la soeur avec qui elle a grandi, mais elle par contre... Est naturellement une Widow. Analyse de la situation, de la personne, de chacune de ses failles. Elle déteste encore plus cette constatation que ce que la rousse lui raconte, bien que.... Un sale frisson parcourt tout son être. Il n'y a rien d'étonnant à ce que la Red Room soit aussi crapuleuse, qu'elle fasse tout pour garder ses plus précieux pions à ses côtés, peu importe les moyens employés. La blonde penche légèrement sa tête sur le côté, imagine Natasha qui massacre tous les clones de Yelena Belova, sauf un. L'image la prend aux tripes un peu plus que prévu. Parce qu'elle a déjà été vendue à la Red Room par Melina et Alexei. Parce que la blessure est toujours vive, plus saignante que prévu.

-Je me disais bien que t'étais pas encore assez tordue pour imaginer tuer tout mes clones, dit-elle comme seule réponse. Parce que Natasha doit déjà savoir ce qu'elle en pense : la Red Room a joué des nouvelles cartes et il en jouera encore des nouvelles après celles-là, peu importe l'univers. Natasha et moi on a grandi ensemble. Elle, elle avait déjà connu la Red Room. On était une fausse famille qui vivait en Amérique. Jusqu'au jour où nos faux parents, membres de la Red Room, nous ont vendu à Dreykov. Natasha a réussi à trouver une alternative mais moi, je suis restée, non pas par choix mais parce qu'ils ont conçu un produit chimique pour nous forcer à obéir. Quand un remède a été diffusé, j'ai retrouvé Natasha et on a mis fin à la Red Room. Enfin, à la partie qu'on connaissait. Je suis partie de mon côté, Thanos a effacé la moitié de la population dont moi, je suis revenue cinq ans plus tard et Natasha était morte, finit-elle par dire d'un ton monocorde.

Pourtant, l'orage en elle ne fait que grandir quand elle raconte les événements, quand chaque souvenir se joue dans sa tête. Parce que ce sont les seuls souvenirs nets, sa conscience n'a pas réellement enregistré les années passées au sein de la Red Room, tout simplement car elle était comme presque éteinte. Alors, évidemment, son cerveau se remémore plus que bien de de ces quelques années de liberté, de ce qu'elle a vécu. Et des fois, la nuit, ce sont les souvenirs de ses années de non conscience qui reviennent. Des visages qu'elle a tué. Des supplications. Le sang sur ses mains. L'absence d'émotion face à chaque meurtre.

-Tu me considères comme une enfant, mais je n'ai vraiment vécu que... Quoi... 15 ans de ma vie ? Je ne crois pas que la Red Room va me rendre me rendre ni mon enfance, ni mon adolescence, ou quoique ce soit d'ailleurs. Et pour ce que ça vaut, je ne l'ai toujours pas vue ici, alors j'peux mal d'aller réclamer quoique ce soit, grogne-t-elle finalement.

Les bras croisés sur sa poitrine, elle reste à bouder comme une enfant dans son canapé, car elle n'a pas le courage d'affronter cette intruse mais pas imposteur, cette part d'elle qui en même temps ne l'est pas. Un mélange entre l'amertume de ne pas retrouver quelqu'un avec ses souvenirs et le vague espoir de revoir ce visage et ses yeux malins.

Dans le fond, elle a terriblement envie de garder Natasha. Peu importe la version, tant qu'elle puisse trouver quelqu'un capable de l'arrêter, parce qu'elle a peur du jour où elle dépassera toute limite.
Natasha Romanoff

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"Uhm."

Natasha affichait la sensibilité d'une petite cuillère. Comme souvent, direz-vous. En réalité, elle aurait pu rire de ce que cette Yelena lui racontait si la blonde n'était pas aussi attristée par son récit. Rire de sa jeunesse et des espoirs déçus qui s'entendaient dans sa voix. De ce rêve inaccessible et presque mort qui vibrait encore quand elle parlait. La Red Room ne les autorisait jamais à rêver. Le simple fait d'y arriver était une preuve irréfutable de sa trahison, le marqueur indélébile de ce désir de liberté que toute la cruauté de leurs maîtres ne parviendrait jamais à éteindre. Admirable, à sa façon : arrivée à ce point, n'était-il pas plus facile de se laisser porter par ce qu'on lui avait appris par la force et rien que la force ? Les incertitudes qui transpiraient par tous les pores de la peau de Yelena étaient au moins la preuve d'un grand courage, sinon celle d'une intelligence émotionnelle hors du commun. Le coeur n'était pas une qualité, à la Red Room, et là était leur plus grande erreur. Car toutes avaient un coeur qu'il aurait mieux fallu leur enlever. Natasha était partie à cause de cette saloperie, la Yelena qu'elle avait connue avait arrêté de lui taper dessus pour ça aussi. Quelques soient les sentiments qu'elles éprouvaient, ils ne faisaient jamais les affaires de la Red Room, qui ne voulait pas des femmes espionnes mais des robots parfaits, dénués d'âme et de sentiments. Ils auraient mieux fait de se pencher sur l'intelligence artificielle, mais ils semblaient ne jamais apprendre de leurs erreurs.

"Pas vraiment. Et même si je te voyais comme une enfant, je n'aurais jamais considéré ça comme une insulte." Elle avait l'air de le prendre comme tel. "Les enfants sont innocents, tu es marquée par l'expérience de la haine des autres. La Red Room n'en aurait pas voulu moins, bien au contraire. Tes doutes ont quelque chose d'enfantin, certes, sans que ça ne soit une mauvaise chose. Que motivent-ils? Je ne saurais répondre à ta place. Si la Red Room avait réussi à détruire ton enfance comme ils ont cherché à le faire, tu serais devenue qui elle a cherché à faire de toi. Au moins dans nos cas, le doute est bon signe. C'est lui qui nous élève des instincts et des ordres auxquels nous avons été réduites et nous offre nos choix conscients. Ce que nous décidons d'en faire n'appartient alors qu'à nous."

L'espionne s'arrêta là. Parfois, cette possibilité de choisir pour elle-même pesait sur ses épaules comme un fardeau. Dans ces moments les plus sombres, nichée au coeur de ses pensées les plus tourmentées, Natasha se disait souvent, plus qu'elle ne voudrait l'admettre, que ces choix étaient une malédiction, que sa conscience était un poids, son coeur un boulet. Il aurait été plus facile de vivre sans conscience, uniquement animée par la vie dans son pur sens biologique. Un coeur qui bat, un cerveau qui fonctionne, fin de l'histoire. Les joies de l'existence suffisaient-elles à en compenser les maux? Dans ce monde particulièrement, lorsqu'elle sombrait dans ses propres angoisses, elle se demandait : quelles joies? Il ne lui restait plus rien d'autre que ses instincts et l'envie de construire quelque chose flottait à des milliards de kilomètres d'elle.
Heureusement que Yelena ne pouvait lire dans les pensées. Elle aurait eu l'air fine à défendre ainsi le... développement personnel? peu importait, en entretenant de telles pensées. Que faisait-elle, à part chercher la Red Room? La moindre trace de sa présence potentielle. Cette quête serait peut-être toujours vaine, ou peut-être garderait-elle vivace le feu qu'elle cherchait à éteindre ? Elle peinait à lâcher prise et à admettre que des mois de recherches qui ne l'avaient menées nulle part signifiaient sans doute que la Red Room n'était pas ici. Elle était presque déçue de constater que Yelena n'était que Yelena, qu'elles ne se taperaient pas dessus une énième fois et que la Red Room n'avait plus la main sur elle. Cette déception était folle, mais Natasha n'attendait qu'un détail pour se convaincre que continuer à creuse en valait la peine.

"La Red Room ne sait que prendre. "

Elle ricana, amère. Cette discussion prenait un tournant qui mériterait qu'on la noie dans l'alcool. Elle leva son cul, retourna dans la cuisine, ouvrit un, deux placards et trouva une bouteille de vodka déjà à moitié vide. Elle retourna s'asseoir sur le canapé et tendit la bouteille à sa jeune soeur, deuxième du nom.

"Irais-tu frapper à sa porte, si tu en avais l'occasion? Irais-tu réclamer réparation pour ton enfance ou te venger de toutes les manières qui te paraîtraient adaptées? Ou chercherais-tu simplement à ce qu'elle ne puisse détruire d'autres vies comme elle a gâché les nôtres ? Je les cherche depuis des mois. Si je devais les trouver, voudrais-tu le savoir ? "
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Elle a un sourire amer aux paroles de Natasha qui prend la peine de prouver qu'au moins, la Red Room n'a pas réussi. La blonde ne sait pas si c'est la vérité tellement tuer est d'une facilité accablante pour elle. Quand un problème se pose à elle, c'est toujours la première pensée qu'elle a : tuer. Elle arrive de mieux en mieux à combattre cette envie, mais le fait d'y penser doit forcément prouver que la Red Room a réussi quelque chose sur elle. Pas entièrement, mais assez pour faire d'elle quelqu'un de dangereux, qui aura toujours du sang sur ses mains et qui ne trouvera jamais ses actes criminels. Qu'est-ce qu'une vie en moins peut faire dans ce monde plein à craquer ? Elle est toujours en train d'apprendre qu'une vie, ça peut faire toute la différence pour la personne qui la vit. Elle se demande si sa sœur en est venue à la même conclusion, si elle a appris à privilégier d'autres moyens de combattre les ennemis, mais n'ose pas lui demander. Sa tête est déjà assez en vrac ainsi et elle n'a pas envie de continuer à entendre la manière dont Natasha peut si facilement décortiquer son cerveau, celui beaucoup trop simple dans son fonctionnement, celui qui lui permet d'être prévisible. En attendant, elle se contentera de ses mots, Yelena se passera de dire qu'elle a si peu de souvenirs de sa vie qu'elle ignore qui elle est et qui elle pourrait être, et qu'elle préfère vivre dans le déni de toutes ces questions.

Pendant un instant, un silence s'installe entre elles. Elle ne fixe pas la rousse mais peut voir ses actions du coin de l'œil, entend le bruit de la bouteille qu'elle a déjà bien entamé il y a quelques jours d'ici, après une nuit particulièrement compliquée. Elle a l'impression que même l'alcool n'est pas assez puissant pour noyer le peu de souvenirs qu'elle a, pour noyer son désarroi et ses questions incessantes. Très honnêtement, elle n'a jamais beaucoup aimé se poser des questions. Mais ce n'est pas ce qui l'empêche de se saisir de la bouteille, l'ouvrir et boire un coup sans faire une seule grimace. Elle regarde alors Natasha, pince ses lèvres entre elles avant de répondre.

-Si tu trouvais la Red Room, je te dirais qu'on doit libérer toute personne prise au piège là-bas et puis brûler chaque pièce de ce putain de bâtiment. Mais mettre en feu ne sera jamais suffisant pour les arrêter, finit-elle par dire en haussant les épaules. Mais comme dit, il n'y a pas de trace d'eux ici. Harlan ne manque pas de criminels et de réseaux.

Elle a voulu se ranger, se tenir tranquille. Être une personne lambda dans un nouvel univers loin d'être quelconque. Mais elle est une espionne, elle a un esprit aiguisé pour remarquer tout ce qui se passe autour d'elle, faire des liens. Harlan est particulièrement pourri jusqu'à la moelle. Et peut-être que ça lui plairait de péter quelques tronches dans ce monde. De s'infiltrer. De détruire par l'intérieur. De libérer qui elle peut. Mais après ? Va-t-elle vraiment faire ça toute sa vie ? Et les personnes qu'elle aurait libéré, qu'est-ce qu'elles pourraient faire ? Devenir des personnes assoiffées de vengeance ? Des âmes errantes ? Ugh. Pourquoi les gens sont-ils aussi compliqués ?

-D'ailleurs, tu sais que t'as une sale habitude à te croire chez toi partout où tu vas ? T'as fouillé deux fois ma cuisine en une journée, grommelle-t-elle.
Natasha Romanoff

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Jamais suffisant. Bien sûr que non. Rien ne serait jamais suffisant pour arrêter la Red Room. Plus compliquée même à terminer qu’une armée de parasites. Les parasites étaient au moins sensibles à une bonne vieille purification par le feu. La Red Room ? Han. Elle y avait déjà mis le feu et ce à plusieurs reprises. Inefficace, ou pire. La Red Room était si compliquée à atteindre parce qu’elle les avait faites, elle les connaissait par cœur, savait comment se faire discrète. Le moule parfait de ses produits. Natasha grogna.
A chaque fois qu’elle avait pu tomber sur la Red Room, ce n’était que parce qu’elle lui était tombée dessus d’abord. Remonter jusqu’à elle valait trouver son chemin dans un labyrinthe sans fil d’Ariane. Se jeter dans la gueule du loup ne plairait sans doute pas à cette Yelena, pas dans cet état. La rousse le lui proposerait, à l’occasion. Ici, elle savait qu’elle n’aurait plus jamais l’occasion que Steve, tout à sa traitrise, lui avait offerte. Elle ne retenterait pas de se faire tuer, parce qu’elle n’était pas sûre de pouvoir se tuer seule et qu’il existait peu de personnes capables de l’abattre. En outre, elle doutait du résultat. Parier sur la présence de la Red Room et sa volonté d’encore la ramener à la vie malgré leurs précédents échecs était ambitieux, trop, même pour elle qui n’appréciait que les plans particulièrement foireux. Parce que cette salope de Red Room apprenait de ses erreurs.
Mais bon. Qu’était la Red Room, sinon une organisation de plus pour exploiter des petits enfants ? Yelena le disait si bien : il y avait bien assez de criminels et de réseaux pour trouver quelqu’un sur qui taper. Et suffisamment qui abusaient les enfants pour en faire quelque chose de personnel. Et truc con : la Red Room avait peut-être juste changé de nom. Ça paraissait si bête, mais toute à la précision de sa recherche, n’aurait-elle pas pu passer devant et se dire « je reviendrai plus tard » ? Ah sûr que ça ne donnait pas l’air intelligent d’envisager la possibilité, mais c’était à considérer. Peu probable, car presque un siècle à s’attacher à un nom rendait le changement fumeux. Tradition is tradition. La même raison pour laquelle leurs maitres s’acharnaient avec tant de conviction à les récupérer. Ils n’abandonneraient jamais l’idée, car ils n’avaient plus jamais réussi à égaler la perfection de leur premiers modèles, quelque chose de cet ordre-là.

« On s’emmerderait, sans criminel à fumer, capitaine à assassiner, monde à sauver, bordel à causer. Suffit de se choisir un combat », ricana-t-elle.

Elle vola la bouteille dans les mains de Yelena et la descendit un peu plus. Il n’avait pas fallu longtemps à la situation pour évoluer dans tous les sens. N’était-elle pas venu tuer un sosie maléfique de sa sœur, à l’origine ? Et elles étaient là, à tomber une bouteille d’alcool comme si on en avait mis dans leur biberon étant petites à discuter du sens inexistant de leur vie de merde. Et que s’apprêtait-elle à faire ? Une connerie au moins aussi monumentale que si elle n’avait pas pris le temps d’entrer avant d’éliminer cette adorable Yelena qu’elle avait pris au premier abord pour un pion de la Red Room.

« Je suis aussi entrée par effraction. Mais t’inquiète, la prochaine fois j’aurais les clés », dit-elle d’un ton moqueur en levant un doigt autour duquel tournait les clés de l’appartement. « C’est la dure vie de l’espionnage, petite sœur : quitte à n’avoir de vraie place nulle part, autant se sentir chez soi partout. D’autant plus que je pourrais rester. Pas ici ici, tu vois, mais là. On pourrait travailler ensemble, ça serait marrant. Et je suis sûre que tu dois pas être de si mauvaise compagnie que ça, quand tu veux. Ose me dire que c'est pas tentant. »
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